Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,
Suite aux affrontements qui ont mis aux prises les agriculteurs et les éleveurs du village de Lou, à Kalalé, mardi 14 avril dernier, le préfet du Borgou les a rencontrés hier, lundi 20 avril. C’est pour les apaiser.
Les agriculteurs et les éleveurs du village de Lou, à Kalalé, ont certainement compris et accepté les mots d’exhortation à la paix et à la cohésion que le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, est allé porter à leur endroit hier, lundi 20 avril. Ils vont cesser de se regarder en chien de faïence, et se remettre ensemble à travailler pour le développement de leur commune.
Le souci des autorités béninoises à divers niveaux, a rappelé le préfet, a toujours été de voir s’instaurer la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs. Mais malheureusement, à la moindre incompréhension, les deux n’hésitent pas à s’affronter.
Déplorant la situation, le préfet a donc appelé les deux parties au calme. Mais avant, il a pris le soin de les écouter, puis de leur expliquer qu’ils sont condamnés à vivre ensemble.
En effet, il y a environ une semaine, une altercation a mis aux prises à Lou, un village de l’arrondissement de Kalalé-Centre, commune de Kalalé, des agriculteurs et des éleveurs peulhs. A la recherche de nourritures pour ses animaux, l’un des peulhs a entrepris de monter sur un arbre dans le champ de l’un des agriculteurs. C’est pour y chercher des feuilles. Ayant constaté leur présence sur les lieux, les deux agriculteurs n’ont pas voulu les laisser faire. L’un d’eux a alors usé de son lance-pierre pour le contraindre à descendre de l’arbre. A terre, il a tenté de fuir, avant de faire face à l’agriculteur qui le pourchassait, en utilisant son coupe-coupe pour lui charcuter les bras. C’est alors que les populations du village de Lou d’où sont originaires les deux agriculteurs, ont été alertées. En représailles, elles ont attaqué le camp peulh à Kamassoul situé au niveau de la frontière entre le Bénin et le Nigeria, vers Gawézi.
Le bilan est lourd. Outre le décès d’un enfant, on a déploré plusieurs dégâts matériels. Il s’agit de 78 cabanes, 38 greniers de maïs et de sorgho et une somme de 2,483 millions de Naïra partis en fumée. A cela s’ajoutent 8 bêtes tuées, sans oublier la volaille dispersée.