L’avocat béninois, Me Cyrille Djikui s’est prononcé sur la décision ordonnant à l’Etat béninois de suspendre les communales de mai 2020, rendue par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Il dénonce une immixtion de cette juridiction dans les affaires internes du Bénin.
La Cour africaine des droits de l’homme s’autorise trop de choses selon Me Cyrille Djikui, avocat au barreau du Bénin.
L’homme de droit a donné de la voix sur Urban Fm à la suite de la décision rendue par la Cour africaine en faveur de l’opposant Sébastien Ajavon.
« Ce que je sais est que la cour s’autorise trop de choses. La cour interfère un peu trop dans les affaires des Etats. On a l’impression que les Etats n’ont plus de souveraineté. Les Etats ne peuvent plus s’autodéterminer », a critiqué l’avocat.
Vendredi 17 avril 2020, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) avait demandé à la République du Bénin de suspendre l’organisation des élections communales 2020. Sa décision fait à une plainte de Sébastien Ajavon.
Me Cyrille Djikui estime qu’on ne saurait apprécier « la vie d’un Etat » à travers un seul individu.
« Aujourd’hui, la Cour africaine des droits de l’homme ose demander à l’Etat béninois de ne pas organiser les élections communales parce que l’Etat ne permet pas à Ajavon d’aller aux élections. Quel est l’acte concret qui interdit à Ajavon d’aller aux élections ? », s’interroge Cyrille Djikui.
L’avocat affirme qu’il ne s’agit ni plus, ni moins que d’un « diktat » de la part de cette juridiction africaine. « En tant que juriste cette cour n’a plus de limite. Est-ce que cette cour est compétente ? Elle se donne compétence en toute chose », rouspète-t-il.