« Aucune commune ne sera laissée pour compte dans le programme Eau pour tous à l’horizon 2021 ». C’est en ces termes que s’est exprimé le Ministre Samou Adambi, lors de son passage sur l’émission « Temps des moissons » de la Télévision nationale, le mardi 14 avril 2020. A le croire, les différents travaux initiés pour rendre l’eau accessible à tous ont impacté plusieurs communes du septentrion et dans plusieurs région du pays. « Avec le partenaire japonais, nous avons réglé le problème de Glazoué à environ 70% et à Dassa-Zoumè. Savè avait déjà de l’eau. Aujourd’hui, ces deux communes qui n’en avaient pas du tout sont à l’abri. En dehors de ça, nous avons Savalou où il n’y a pas d’eau. Le barrage qui est exploité par la SONEB jusqu’ici ne donne plus la quantité qu’il faut pour satisfaire la population », a expliqué le Ministre. Par ailleurs, il a fait savoir que les techniciens sont allés chercher l’eau souterraine avec l’accompagnement du gouvernement qui a permis de réaliser un certain nombre de forages pour mobiliser la quantité complémentaire qu’il faut. « Aujourd’hui, les installations sont en train de grandir et avec le contrôle du DG/SONEB, d’ici fin mai 2020, nous allons réceptionner ces ouvrages et du coup régler la question de la ville de Savalou », a-t-il rassuré, ajoutant que parallèlement à tout ça et toujours dans les Collines, il a été décidé de construire deux gros barrages. Le premier à Ayédjoko qui est en cours de construction. Ces travaux qui ont déjà démarré permettront de régler de façon définitive la question de l’eau dans les Collines. Le second barrage à Lifo, de 12 millions de m3, toujours dans le même projet, va être construit pour permettre de raccorder Savalou en cas de problème. Au total, on aura 14 millions de m3 en permanence. Pour lui, la vision « Eau pour tous à l’horizon » est en voie d’être réalisée. « La vision du gouvernement est claire et nous sommes sur ce chemin. C’est d’assurer l’accès à l’eau potable à toutes les populations du Bénin à l’horizon 2021. Notre horizon c’est le 31 décembre 2021 et nous pensons pouvoir tenir le pari », a déclaré Samou Adambi. Quant à la ville de Cotonou, il a souligné qu’il va y avoir aussi le renforcement au cœur de la ville pour pouvoir permettre à ceux qui sont à Kindonou et parfois Vèdoko où l’eau sera garantie dans les stations en permanence et une fois que la quantité dont on aura besoin sera mobilisée, la question d’eau ne se posera plus à Cotonou. Aussi rassure-t-il que le gouvernement travaille à la mobilisation de la ressource en eau et aussi permettre à toute la population de pouvoir s’abonner. « De 120.000 FCFA le branchement, nous sommes descendus à 50.000 FCFA et mieux, au lieu de verser les 50.000 FCFA en un seul trait, nous avons donné la possibilité aux populations de payer 20.000 FCFA à la pose du compteur et étaler les 30.000 FCFA restants sur six (06) mois », a-t-il précisé, ajoutant que l’eau est subventionnée. « Nous ne vendons pas l’eau en milieu urbain à sa vraie valeur parce que l’eau est un bien social. Il faut permettre à tous ceux qui vivent dans nos villes et environs d’avoir accès à ce liquide précieux. Donner de l’eau potable à tous les Béninois à l’horizon 2021 demeure un engagement du gouvernement et on y est. La preuve, la pression qu’on s’est mise nous-mêmes nous permet d’arriver à bon port d’ici le 31 décembre 2021 », a renchéri le Ministre. En ce que concerne le milieu rural, il indiqué que ce sont des barrages qu’il faut aller construire. « Il faut chercher l’eau dans le sous-sol. Pour dimensionner les ouvrages, il faut d’abord trouver la ressource. Donc il y a une large campagne qui a couvert près de la moitié du pays pour mobiliser la ressource. Pour cette première phase achevée, les travaux de génie civil ont démarré et permettront de relier beaucoup de villages avec un seul système qu’on appelle Système d’approvisionnement en eau potable multi-villages au lieu de faire une AEV par commune. Ces AEV qui existaient vont être également réhabilitées et les extensions vont suivre. Ce qui est intéressant ici en milieu rural, c’est que la deuxième phase va couvrir l’entièreté de ce qui reste et ça être lancé bientôt pour permettre de finir avec les campagnes de forage pour la mobilisation de la ressource. C’est beaucoup plus les arrondissements qui seront les plus impactés en milieu rural », a-t-il expliqué. Fier de ces réalisations, le Ministre de l’eau, Samou Adambi a réitéré son engagement, qu’il va réellement régler la question de l’eau au Bénin d’ici 2021. « Pour les communes en milieu urbain qui n’ont pas encore vu les machines déblayer le terrain, je dis bien que les travaux vont être lancés bientôt. Le processus de recrutement est terminé et nous-mêmes nous allons nous y rendre pour leur dire que les travaux démarrent et faire le suivi avec les autorités locales et les populations à la fois », a-t-il confié.
Des prouesses dans le secteur des mines
Dans son développement, le Ministre Adambi a affirmé qu’en dehors de Banikoara, il y a de l’or à Malanville, Madécali, Tchoumi-Tchoumi, Perma et les recherches se poursuivent dans ce secteur, de même que la mise en place d’un cadre attractif pour les compagnies parce que l’État ne peut pas investir dans un domaine comme celui-là. « Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’à Perma, nous avons déjà installé deux (02) compagnies qui ont démarré il y a à peine un (01) mois. Elles vont démarrer bientôt les recrutements. L’exploitation de l’or de Perma était faite par des orpailleurs clandestins, sans contrat. Par le passé, c’est vrai qu’il y a une industrie à laquelle un contrat a été signé mais qui n’est pas allé au bout, compte tenu du cadre qui n’était pas vraiment attrayant. A notre arrivée, on a tout arrêté pour reprendre à zéro. Avec l’accompagnement de l’UEMOA et de l’Union Africaine, nous avons aujourd’hui un code minier qui sera envoyé à l’Assemblée nationale pour étude et validation. Un code attractif qui puisse permettre à n’importe quel minier d’où qu’il vienne de s’intéresser à notre pays. Et déjà, nous avons à notre porte beaucoup de compagnies minières, entre autres canadienne et australienne, pour être au Bénin d’ici quatre (04) mois. La matière existe », a-t-il affirmé, avant de marteler que tout sera mis en place pour que les générations futures puissent en bénéficier. S’agissant du pétrole, il a laissé entendre qu’un code a été voté par l’Assemblée nationale, promulgué par le Chef de l’État dans ce cadre. « Nous sommes dans la phase de l’adoption de décrets d’application qui va être faite courant avril. Nous avons environ vingt-et-une (21) compagnies pétrolières dont les grandes qui s’intéressent à nous », annonce-t-il. Toutefois, il précise que le cadre réglementaire établi ne permet plus à quelqu’un de venir exploiter quoi que ce soit et partir sans que le Bénin ne prenne ce qui lui revient de droit.