Alassane Djimba SOUMANOU sonde les besoins du LAMS en prélude à l’opération 120 jours.
A peine rentrée d’une mission sur le Japon avec le chef de l’Etat, le ministre de l’enseignement secondaire réaffirme sa volonté de faire des lycées techniques des centres de formation des cadres béninois de type nouveaux. Ce lundi soit quelques heures seulement après sa descente d’avion, il s’est rendu au lycée Agricole Médji de Sékou (LAMS) pour un entretient direct avec les apprenants. La démarche selon l’initiateur vise à s’enquérir des conditions d’études, s’imprégner des difficultés et sonder les doléances dans le seul but d’affiner leur formation. C’est au proviseur que l’honneur est revenu de souhaiter la bienvenue au ministre et sa délégation. Pour Euphraem VIGNON, à chaque descente du ministre au LAMS, c’est une nouvelle opportunité qui s’ouvre pour garantir la qualité de l’enseignement dans les salles de cours. S’il est vrai que l’enseignement technique agricole paraissait, au regard des effectifs d’élevés et d’enseignants comme le maillon faible de la famille « ETFP », aujourd’hui les données ont considérablement changé selon Vivien SENOUWA, secrétaire général du Syndicat National du Personnel de l’Enseignement Technique Agricole du Bénin (SYNA-PETAB).
La réalité dans ce lycée est amère selon les intervenants qui n’ont rien caché à leur représentant au sein de l’équipe gouvernementale. Conscient que pour guérir un malade, il faut bien savoir de quoi il soufre, enseignants et apprenants ont préféré le langage de vérité. Il ressort du diagnostic, un manque cruel de salle de classes, de dortoirs, de couveuses, de pondeuses, de tracteurs, de broyeur mélangeur motorisé, d’hygromètre et autres matériels de pointes. Dans certaines filières même, le constat est alarmant, ce qui pousse les enseignants à former les enfants au rabais. Le développement d’un pays dépend de la qualité de ses ressources humaines dira le ministre Alassane SOUMANOU. Pour rompre donc avec l’ancien système qui consistait à former les candidats au chômage, il faut doter les lycées, collèges et centres de formations professionnelles d’outils adéquats. Et puisque l’Etat ne peut pas tout offrir, le Ministère de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes a sollicité et obtenu du gouvernement l’organisation d’une campagne de collecte d’équipement. « Il faut aller vers la rupture en formant les nouveaux entrepreneurs capables de créer l’emploi sans attendre l’Etat» a-t-il lancé aux apprenants qui se sont mobilisés pour cette rencontre de vérité. Ainsi, de grands espoirs sont placés sur l’opération « 120 jours pour équiper les lycées et collèges du Bénin » qui démarre dès le jeudi 14 mars 2013.