Le Bénin coupé en deux. Les affaires qui tournent au ralenti. Depuis un mois, le cordon sanitaire impose son diktat aux envies des populations de se déplacer librement dans leur pays. A quelques jours de la fin de cette mesure imposée par la pandémie du coronavirus, l’heure est plutôt aux pronostics sur ce qu’il en adviendra. Mais, face aux difficultés inhérentes au cordon sanitaire et tenant compte des efforts déployés pour contrer le mal et qui déjà produisent des résultats, il ne serait pas exagéré de demander au gouvernement de privilégier une autre alternative. A tout point de vue, en lieu et place de la mesure du cordon sanitaire qui, en principe expire le 27 avril prochain, la solution du port de masque obligatoire sur l’ensemble du territoire national faciliterait la vie à plus d’un.
Par conséquent, en ce qui concerne la barrière sanitaire, le gouvernement gagnerait à ne pas proroger la date précédemment fixée. Cependant, au cas où il en serait ainsi, il dépendra de la responsabilité de chacun et de tous afin qu’une éventuelle levée du cordon sanitaire ne laisse place à l’incivisme et aux comportements à risque. De toute façon, la balle est dans le camp du gouvernement. Mais ce qui est sûr, dans un contexte électoral, une levée du cordon sanitaire en lieu et place d’une autorisation spéciale, serait également une aubaine pour les candidats aux communales, certains électeurs qui à l’occasion font le déplacement de leur localité d’origine, et les institutions en charge des élections. C’est dire que si de deux maux, il faut choisir le moindre, la bonne direction pour, à la fois contrer le coronavirus et permettre aux citoyens de ne pas payer le prix fort du cordon sanitaire est toute tracée pour les gouvernants béninois. A eux de faire le bon choix.