De nouveaux cas enregistrés. Les chiffres grimpent mais la riposte à la pandémie du Covid-19 porte ses fruits. « Nous n’avons pas peur des chiffres parce que derrière, nous avons la solution ». Ce sont les mots d’assurance du ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin. Au détour d’une émission spéciale sur la télévision nationale ce dimanche 26 avril, il explique que le dépistage systématique enclenché depuis une semaine, fait apparaître de nouvelles personnes infectées par le coronavirus. Le nouveau bilan fait état de 64 cas confirmés dont 33 guérisons, 30 sous traitement et 1 décès.
Mais à en croire le ministre de la santé, il n’y aucune raison de paniquer parce que la thérapie à la chloroquine produit des résultats. Une conviction partagée par son collègue du ministère de l’économie et des finances, Romuald Wadagni. Pour l’argentier national, ‘’nous avons appris à vivre avec le paludisme’’. Il faudra alors apprendre à faire pareille avec le Covid-19. Romuald Wadagni explique que le gouvernement a déjà injecté plus de 25 milliards de Fcfa dans la riposte. « Nous avons démarré le dépistage systématique au niveau d’un certain nombre de corps la semaine passée, étant donné que nous avons les moyens de prise en charge », a laissé entendre Benjamin Hounkpatin. Le prochain défi pour cette semaine : 16.000 tests par jour. Le moins qu’on puisse dire, le Bénin a la maîtrise de la gestion de cette pandémie.
Ainsi, l’on pourrait aller au-delà d’une simple reprise des classes le 11 mai prochain. La vie pourrait reprendre son cours normal et le cordon sanitaire levé. L’essentiel, selon Romuald Wadagni et Benjamin Hounkpatin c’est l’observance des gestes barrières. A juste titre, il n’est judicieux de penser à des moyens de prévention autres que ces gestes barrières. C’est le président Patrice Talon lui-même, qui a apporté des clarifications à ce sujet sur la télévision nationale : « …On faisait la prévention du paludisme en prenant de la chloroquine. Aujourd’hui, quand on prévient le paludisme, c’est pour se protéger contre les piqures de moustiques. Dans le cadre du coronavirus, si chacun respecte les mesures barrières, si chacun prend les précautions idoines pour ne pas être en contact avec les personnes contaminées, il n’est pas indiqué que l’on prenne de la chloroquine ».
Pour Patrice Talon donc, même si nous avons l’assurance que la chloroquine nous aide à traiter le coronavirus, il n’y a pas de raison que celui qui ne craint rien, qui a respecté les mesures se mette à prendre de la chloroquine. Mais pour les personnes qui sont potentiellement exposées, c’est-à-dire les soignants, les personnes qui ont été en contact direct avec les malades et qui sont de ce fait des potentiels malades, le gouvernement a prévu un traitement qui n’est pas préventif mais curatif. Il s’agit de la Chimio-prophylaxie. En somme, toutes les dispositions sont prises à divers niveaux pour que chacun soit préservé, et que le Bénin sorte gagnant de ce combat contre le coronavirus.