L’emprise et l’occupation des voies publiques est désormais réglementée en République du Bénin. Le Conseil des ministres tenu ce mercredi 29 avril 2020 a adopté un projet de décret relatif à la réglementation de la pose ou de la dépose de conduites diverses dans l’emprise des routes et voies urbaines.
Les travaux de pose ou de dépose de conduites souterraines diverses ou de réseaux aériens dans l’emprise des routes et voies urbaines entrainent souvent l’ouverture de fouilles généralement non recouvertes selon les normes requises. Le nouveau projet de décret adopté en Conseil des ministres mercredi 29 avril 2020, fixe les conditions d’obtention, d’autorisation préalable, les responsabilités du bénéficiaire et les sanctions applicables aux contrevenants. Jusque-là, la conduite de ces travaux était régie par un décret en date du 13 juin 1983. Malheureusement, le décret de 1983 n’a qu’un domaine d’action limité, car ne visant pas l’aspect de l’occupation du domaine des voies publiques. Or, beaucoup de Béninois se plaignent de ces écarts qui par ailleurs sont à la base d’accidents graves, en dehors de la dégradation précoce d’infrastructures réalisées à grands frais. Il s’agit souvent des travaux d’adduction ou de distribution d’eau et de tout autre fluide, l’évacuation des eaux pluviales et usées, le réseau de transport et de distribution d’électricité, et les réseaux téléphoniques y compris les lignes et fibres optiques. Les nouvelles dispositions viennent combler un vide, mais surtout anticipent sur l’entretien et la durabilité des infrastructures issues des grands travaux en cours de réalisation. En effet, si ces nouvelles dispositions en viennent à être respectées, cela contribuerait au maintenant de la qualité du réseau routier et des voies urbaines. Un autre avantage, la question de l’encombrement des voies pour cause de travaux sera réglée avec pour effet de limiter les cas d’accidents. Le nouveau décret qui rapproche le Bénin des standards internationaux de modernisation, est une preuve que le Président Talon et son équipe sont sensibles non seulement au règlement des problèmes d’infrastructures dans notre pays, à la qualité des dépenses, mais aussi et surtout tiennent à ce que les investissements puissent servir durablement.