A l’occasion de la commémoration de la fête internationale du travail le 1er mai 2020, la ministre du Travail et de la Fonction Publique, Adidjatou Mathys a tenu à adresser un message aux travailleurs du Bénin. Dans un contexte particulier, celui de la pandémie du coronavirus elle a tenu à rendre un vibrant hommage à tous les travailleurs de tous les secteurs d’activités, qui ont consenti des sacrifices parfois ultimes, pour assurer à ceux d’aujourd’hui, de meilleures conditions de vie et de travail. Elle a par ailleurs fait le point des résultats appréciables obtenus dans le cadre des négociations collectives au titre de l’année 2019, le Conseil National du Travail (CNT), la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au Travail (CNSST), le Comité Consultatif Paritaire de la Fonction Publique (CCPFP) et la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations collectives Gouvernement/ centrales et confédérations syndicales (CNPCNC) qui ont régulièrement tenu leurs sessions.
Allocution de MADAME Adidjatou A. MATHYS, Ministre du Travail et de la Fonction Publique
• Béninoises et Béninois ;
• Chers travailleurs du Bénin ;
• Mesdames et Messieurs.
Notre pays le Bénin, à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce jour 1er mai 2020, la fête internationale du travail.
Mesdames et Messieurs,
La fête internationale du travail comme vous le savez, est célébrée en reconnaissance des sacrifices consentis par les travailleurs au cours d’une période historique donnée où la dignité, le respect des droits individuels et collectifs étaient revendiqués. Elle s’inscrit également dans la quête de la justice et de l’équité sociale dans le monde.
A cet égard, Je voudrais rendre un vibrant hommage à tous les travailleurs de tous les secteurs d’activités, qui ont consenti des sacrifices parfois ultimes, pour assurer à ceux d’aujourd’hui, de meilleures conditions de vie et de travail.
Je voudrais aussi exprimer toute ma compassion à celles et à ceux qui ont connu, de quelque manière que ce soit, des situations pénibles et douloureuses du fait ou à l’occasion de l’exercice de leur travail.
Mes pensées vont également à cette occasion, aux responsables syndicaux qui, avec abnégation s’acquittent au mieux de leurs rôles d’encadrement et d’organisation du monde du travail.
Chers travailleurs du Bénin,
Mesdames et Messieurs,
Cette année, la célébration de la fête internationale du travail intervient dans un contexte international inédit marqué par la pandémie de la COVID-19.
Cette situation n’a pas permis de procéder comme à l’accoutumée, à l’organisation de la cérémonie officielle de réception des cahiers de doléances des centrales et confédérations syndicales. Aussi, voudrais-je à l’occasion remercier les Secrétaires Généraux des centrales et confédérations syndicales d’avoir bien voulu transmettre à mon département ministériel pour le compte du Gouvernement les cahiers de leurs doléances.
Mesdames et Messieurs,
La fête internationale du travail, au-delà de sa dimension historique et festive, se doit d’être une opportunité offerte à tous les partenaires (Gouvernement, syndicats, patronat) d’examiner ensemble, les progrès réalisés au cours de l’année écoulée et les préoccupations nouvelles inhérentes au monde du travail.
Dans cette logique, il me plait de rappeler que la célébration de la fête internationale du travail est un moment privilégié, une occasion singulière pour mener des réflexions nécessaires et fécondes au renforcement de la promotion du dialogue social et à l’amélioration de l’environnement socio-économique afin d’ouvrir les perspectives pour un meilleur devenir de la nation.
A cet égard, mon département ministériel a, dans le domaine de la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de travail, axé ses efforts sur le renforcement des capacités des infrastructures de travail et les moyens d’intervention de l’administration du travail pour permettre aux inspecteurs du travail, d’accomplir dans de bonnes conditions, leurs missions.
Il convient ensuite de noter que dans le cadre des négociations collectives au titre de l’année 2019, le Conseil National du Travail (CNT), la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au Travail (CNSST), le Comité Consultatif Paritaire de la Fonction Publique (CCPFP) et la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations collectives Gouvernement/ centrales et confédérations syndicales (CNPCNC) ont régulièrement tenu leurs sessions.
Au nombre des résultats appréciables obtenus dans le cadre de la tenue de ces sessions, il convient de noter entre autres :
• l’adoption du décret portant statut particulier des corps des Personnels des Praticiens Hospitalo-Universitaires ;
• la reprise de la jouissance du droit de la formation des formateurs accordé aux enseignants du supérieur ;
• le rétablissement des salaires des Agents Contractuels de l’État (ACE) ayant pris service le 1er janvier 2008 et suspendus suite à la vérification de la régularité des opérations de reversement en ACE ;
• la régularisation de la situation administrative et financière de différentes catégories d’enseignants du secondaire ;
• le reclassement et l’avancement des enseignants du supérieur inscrits sur une liste d’aptitude du CAMES ;
• la mise en place d’une commission paritaire de suivi pour la prise en compte des amendements relatifs à la nouvelle procédure de sélection du personnel enseignant ;
• le paiement des arriérés de salaire aux ayants droit (Agents Mesure Sociale qui ne sont pas éligibles au reversement en ACE).
Il convient également de souligner que les situations administratives et financières de mille trois cent quarante-neuf (1349) agents occasionnels en attente de reversement dont certains étaient sans salaire depuis près de 10 ans ont été régularisées à la suite de la décision du Gouvernement de reverser, à titre exceptionnel, tous les agents recensés en agents de l’État, à l’exception de ceux dont les diplômes sont apocryphes.
En ce qui concerne le mécanisme de coordination FNRB-CNSS, le Gouvernement a pris des mesures d’accompagnement au profit de mille cinquante (1050) agents maintenus sous le régime de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, admis de façon précoce à la retraite en application de la nouvelle loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite en République du Bénin. Dans ce cadre, le gouvernement a décidé de la prise en charge du versement des cotisations sociales des intéressés au titre de la période qu’ils passeront hors de l’Administration jusqu’à l’âge de 60 ans afin de leur permettre de bénéficier d’une pension de retraite ou d’une allocation de vieillesse.
Chers travailleurs,
Mesdames et Messieurs.
Je voudrais rappeler que dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19, le Gouvernement a pris plusieurs mesures préventives de riposte dont la mise en œuvre ralentit provisoirement les activités économiques comme c’est d’ailleurs le cas dans le monde entier.
A ce sujet, je voudrais saluer la contribution des partenaires sociaux et leur accompagnement dans la mise en œuvre de ces mesures pour le bien-être des travailleurs et de la population gage d’une reprise accélérée des activités de tous les secteurs, à brève échéance.
Je voudrais par ailleurs, réaffirmer l’engagement du Gouvernement à poursuivre les efforts dans l’accompagnement des entreprises en vue de préserver la santé et la sécurité des travailleurs, de sauvegarder les emplois et d’assurer la survie des entreprises.
Qu’il me soit permis en outre, de féliciter une fois encore, les partenaires sociaux pour leur adhésion et leur accompagnement dans la mise en œuvre du processus d’organisation de la troisième édition des élections professionnelles nationales en vue la détermination de la représentativité syndicale au Bénin. Je voudrais profiter de l’occasion pour leur réaffirmer que le Gouvernement jouera pleinement sa partition pour l’organisation effective desdites élections.
Chers travailleurs,
Je voudrais également vous réaffirmer la ferme volonté du Gouvernement à poursuivre les réformes institutionnelles visant à améliorer progressivement et substantiellement les conditions de vie et de travail de tous les travailleurs de notre pays.
A propos des préoccupations des travailleurs exprimées à travers les cahiers de doléances, il me plaît de faire observer que l’approche de la concertation et de la négociation collective adoptée par le Gouvernement, constitue le principal et le meilleur mécanisme par lequel ces doléances seront examinées pour des solutions idoines.
Dans cette démarche pragmatique, je puis vous assurer que mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour la consolidation du dialogue social inclusif aux effets multiplicateurs engagé dans notre pays.
Eu égard à tout ce qui précède, je voudrais compter sur la compréhension et l’engagement effectifs des Secrétaires Généraux des Centrales et Confédérations Syndicales des Travailleurs ainsi que sur ceux des employeurs en tant que partenaires de taille dans l’édification d’un Bénin prospère ; car c’est grâce à notre engagement et notre travail individuel et collectif que nous parviendrons à construire un modèle de relations professionnelles dont le ressort est et demeure le travail décent pour tous.
Chers partenaires sociaux,
Mesdames et Messieurs,
Au-delà du caractère festif de cette journée, je voudrais inviter les travailleurs, les Secrétaires Généraux et les chefs d’entreprise à faire de cette journée celle de la poursuite des réflexions anticipatives sur les diligences à accomplir de part et d’autre pour faire face ensemble aux conséquences de la pandémie de la COVID-19 en milieu de travail.
C’est sur ces mots d’engagement, de sollicitation et d’exhortation que je voudrais souhaiter une bonne fête du travail à tous les travailleurs.
Que Dieu bénisse le Bénin !
Je vous remercie de votre aimable attention.