Le secteur culturel au Bénin comme dans bien d’autres pays est en berne. La raison, le coronavirus. La pandémie du moment a eu raison des créateurs d’œuvres de l’esprit. Mais ce n’est pas pour autant que les artistes sont inactifs. Quoiqu’inquiets de leur situation, ils participent activement à la lutte contre le mal.
« Si vous pensez que l’art est inutile, essayez de passer la quarantaine sans musique, sans livre et sans film… ». Cette réaction d’un acteur culturel du septentrion du Bénin traduit si besoin en était encore, qu’à l’heure du coronavirus, l’art prend tout son sens et devient un produit plus consommé que jamais. Même si le Bénin est encore loin des concerts offerts au balcon des maisons comme en Italie ou en France pour égayer les confinés, la situation ici mérite aussi qu’on s’y attarde.
Les réseaux sociaux et toutes les plateformes digitales sont abondement utilisés par les créateurs d’œuvres de l’esprit pour participer à la lutte contre le mal du moment. Des spots de sensibilisation en passant par les clips, les scènes filmées et gracieusement mis à la disposition du public, les affiches de sensibilisation, les textes et opportunités de lecture et autres, les hommes des arts ont une fois de plus fait appel à leur génie pour prendre une part active à la lutte. Grâce à eux, les moments d’isolement imposés par le virus sont agrémentés et égayés. Leur génie atténue le stress et apporte un peu plus de joie.
Musiciens, plasticiens, cinéastes, danseurs, chorégraphes, comédiens… Les artistes toutes catégories confondus ont mis des projets et initiatives en veilleuse du fait du coronavirus. Les programmations sont en difficulté et les scènes inertes. Pour rappel, le ministre en charge de la Culture et des Arts, Jean Michel Abimbola, à travers un communiqué de presse avait « demandé aux acteurs culturels, artistiques et touristiques, de procéder au report de leurs différentes activités ».
Dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, ces acteurs culturels, artistiques et touristiques ont été invités à sursoir à leurs activités. Actifs, mais tout aussi inquiets. En l’absence d’un fonds de soutien ou de toute autre garantie pour passer la période de vache maigre, les acteurs culturels en appellent de plus en plus à une attention à leur endroit. Non pas qu’ils en appellent à la pitié, mais ils souhaitent juste que leur secteur, comme bien d’autres, soit soutenu à travers un mécanisme qui permette à l’art et à ses créateurs de tenir.