En d’autres temps, la seule ville de Cotonou serait déjà envahie par des caravanes interminables de véhicules et car-podiums de campagne avec de géants haut-parleurs, émettant des décibels à faire couper le souffle. La pandémie de coronavirus obligeant, pour une première fois dans l’histoire politique au Bénin, une campagne électorale se déroule sans tambours ni trompettes. Cotonou, comme plusieurs autres villes du Bénin gardent leur calme habituel malgré le lancement, le vendredi 1er mai dernier, de la fièvre électorale décisive pour le scrutin communal du 17 mai prochain. Seuls des affichages en miniatures comme en grandeur nature inondent la ville, informant le passant d’un évènement politique imminent. Les caravanes de conducteurs de taxi, « Zémidjan » qui, en de pareilles occasions, bruitent à longueur de journée dans toutes les ruelles et sur les grands axes de la ville, sont introuvables. Il en est de même pour les meetings géants où de petits regroupements qui faisaient remuer les villes et campagnes du Bénin en de pareilles circonstances.
Les mesures prises pour la riposte contre le Covid-19 étant toujours en vigueur, la campagne électorale actuelle est simplement réduite à des actions médiatiques. Les médias de l’audio-visuel, notamment sont abondamment sollicités depuis peu par les partis politiques en lice pour faire passer leurs messages aux électeurs. Les réseaux sociaux, watsapp, Facebook, Instagram, Tweeter, Youtoube et autres supports n’y échappent pas non plus. Ça s’alimente à chaque heure. Les plus belles affiches de campagnes y sont découvertes avec des messages fort intéressants de différents candidats qui étalent les raisons de leur participation à ces communales, se résumant pour la plupart à un rayonnement plus concret des villes et localités béninoises. La toile s’enflamme à leur avantage en ce moment, et il est difficile de lire autre chose que des infos liées aux communales prochaines. Même si ces derniers jours, l’affaire de harcèlement sexuel, soulevée par une journaliste de la télévision nationale fait suffisamment le buzz, aux côtés du Covid-19 qui commence pas s’accommoder à notre traintrain quotidien, la campagne électorale se taille aussi déjà sa part du lion sur les réseaux sociaux. C’est un fait inédit au Bénin.