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Action de développement socio-culturel à Abomey-Calavi: La Fondation Vallet dans la démarche du rayonnement

Publié le jeudi 7 mai 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
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(Le quartier Cité la victoire un exemple à citer malgré tout)

La fondation Vallet et l’Ong Bénin Excellence ont inauguré deux gigantesques bibliothèques dans la commune d’Abomey-Calavi, plus précisément au quartier Godomey Ayimèvo et Cité la Victoire, il y a un an, c’est-à-dire samedi 19 octobre 2019. C’est le fruit d’un combat du progrès scientifique au quotidien mené par les deux institutions privées. Et comme si cela était insuffisant, les responsables de ses deux structures ont conjugué leur effort pour ériger non loin du joyau de la cité la victoire un bassin d’eau pluviale sur fonds propre ne serait-ce que pour soulager les riverains en temps de pluie. Etant entendu que la bibliothèque a été construite dans le lit de ces eaux. Ce qui aujourd’hui est diversement apprécié selon que l’on en bénéficie ou que cela cause des désagréments.

La vision est claire, œuvrer d’arrache-pied pour le rayonnement des villes du Bénin au plan social, culturel et donc de l’éducation. Et pour un échantillonnage, l’Ong Bénin Excellence et la fondation Vallet se sont donné la main pour la construction de deux grandes bibliothèques dans la commune d’Abomey-Calavi. C’était en octobre 2019. Une initiative qui n’était pas tout de suite perçue dans le mauvais sens par les riverains à l’époque. Puisque « l’avènement de cette bibliothèque dans notre quartier a fait que notre agglomération a porté tout de suite un vecteur d’indication pour les conducteurs de taxi moto. Avant, pour venir dans notre quartier, il faut indiquer jusqu’à perdre le verbe. Mais avec la construction de cette bibliothèque dont le bâtisse est imposant et bien agréable à voir, c’est devenu plus facile le repérage de notre quartier. Encore que moi je suis un bon lecteur ; ça m’a soulagé. Parce que je ne suis plus obligé d’aller forcément en ville pour aller chercher des ouvrages. Vu que ma maison est juste en face de ce centre de documentation de cette envergure inimaginable, je fais juste deux pas et je suis à l’intérieur pour me cultiver. Et c’est d’ailleurs ainsi pour bon nombre d’étudiants » témoigne Atingli Williams un propriétaire, cohabitant du quartier depuis une trentaine d’année. Mieux, cette maison d’instruction et de culture est érigée au cœur d’un quartier où la plupart des riverains sont des apprenants, à plus forte raison des étudiants. « Avec cette bibliothèque, mon frère, mes amis étudiants et moi, nous n’avons plus de difficulté pour la documentation. Là où nous habitons, il y a même des doctorants qui s’y rendent pour effectuer leur recherche en vue d’étoffer leurs documents scientifiques » appuie Juste Dégbé, étudiant en licence à la faculté de droit en option diplomatie et droit international, dont la résidence est à environ quelques cent mètres de ladite bibliothèque. Et pour Maximilien Sèdjro Salmon, l’ouverture de cette bibliothèque a permis aux jeunes, surtout aux riverains du quartier de trouver un emploi. « Aujourd’hui Bénin Excellence emploie des jeunes du quartier à qui nous donnons les mêmes chances à travers des prestations de service rémunérées » va-t-il fait savoir.

Cependant, l’espace qui fait des fâcheux est…

Le bassin de rétention d’eau pluviale installé dans une bonne intention. En effet, les responsables de la bibliothèque sont conscients de ce que leur joyau, c’est-à-dire la bibliothèque qu’ils ont construite pour le bonheur des habitants de ce quartier et de ses environs est érigé dans un lit d’eau pluviale. Et pour rapidement corriger le tir, Maximilien Sèdjro Salmon, le premier responsable de la bibliothèque, et son équipe ont construit un bassin de rétention d’eau d’un volume estimable. L’objectif est non seulement, de permettre aux eaux qui stationnaient là où le centre est construit de trouver une nouvelle demeure, mais aussi, avaient-ils l’intention de trouver une solution partielle à l’inondation qui prenait en otage ce quartier qui « bien avant même que la fondation Vallet ne vienne s’installer est une zone réceptacle d’eau, donc enclavée» selon Atingli Williams. Mais aujourd’hui, certaines voix se lèvent pour critiquer vertement cette action qui est menée sur fonds propre par la fondation et l’Ong Bénin Excellence, bien entendu, de concert avec les autorités communales à la base. « Aujourd’hui nous sommes confrontés sur le site de Calavi à l’inondation et pour soulager les populations riveraines, nous avons entrepris dans l’urgence et de façon temporelle un projet d’assainissement public dans le quartier. Il s’agit de la construction d’un bassin de rétention pour retenir une partie des eaux de ruissellement qui coulent après la pluie. En effet, ce bassin n’est pas érigé pour résoudre définitivement le problème d’inondation de ce quartier, mais l’idée de base était de soulager les riverains en attendant le projet d’assainissement promis par les autorités communales elles-mêmes. Mais nous constatons qu’avec la construction de ce réceptacle d’eau, d’autres riverains sont confrontés à des problèmes de la nappe phréatique, d’autres se plaignent des moustiques et des bruits de crapauds. Donc, à ces problèmes qui sont en train d’être évoqués actuellement, nous, nous sommes dans la démarche de trouver une solution idoine afin de permettre à tout le monde de souffler un coup en attendant la grande initiative d’assainissement dont les autorités ont déjà lancé les études de faisabilité. C’est surtout pour cela que nous avons entrepris cette démarche inclusive ».

Des étincelles à éteindre dans l’immédiat…

(La qualité du travail qui est fait, laisse à désirer…)

« Je suis propriétaire résident à la cité la victoire où je réside depuis 2003 sur une parcelle que j’ai acquise depuis 1996. Nous avons accueilli la bibliothèque universitaire et scolaire de la fondation Vallet à côté de nous et nous pouvons dire, de façon ordinaire, que l’environnement a changé. Mais au-delà, il y a aussi l’accessibilité facile de nos enfants à la connaissance. Et je crois, j’ai même témoigné sur une chaîne française que les meilleurs livres de la médecine se trouvent dans cette bibliothèque et que le Bénin doit s’en féliciter. Néanmoins, il faut remarquer d’abord que l’installation de la bibliothèque nous a surpris. Parce que c’est un domaine qui d’habitude reçoit les eaux pluviales. Puisque ce quartier est un quartier en bassin des quatre côtés. Et déjà s’il pleut, l’eau de notre quartier ne représente qu’une infirme partie des eaux qui viennent des quartiers environnants. Mais ce n’est pas un phénomène qui est venu avec la bibliothèque, mais a été aggravé par la bibliothèque parce qu’elle est installée dans le lit de ces eaux-là. Et donc, le niveau des eaux qu’on connaissait avant l’avènement du joyau s’est accru de sorte que les maisons qui ne recevaient pas d’eau, depuis la saison dernière ont commencé par en recevoir. Maintenant par rapport à l’ouvrage de recueillement d’eau qui est installé à, à peine un mètre de ma clôture, je n’en ai même pas été informé encore moins associé. C’est bien de faire le développement, mais c’est toujours mieux d’associer les autres. Avec ce réceptacle, on a une solution légère de recueillement des eaux. Mais je vais m’attarder plutôt sur les inconvénients. D’abord la proximité. A moins d’un mètre d’une habitation tout peut se passer. La qualité du travail qui est fait laisse à désirer. Ensuite, la profondeur pose un sérieux problème. Ce bassin est déjà en contact avec la nappe phréatique. Et donc, ce phénomène a touché à nos puits, à nos forages etc. et c’est très grave. Si on envisage un bassin d’eau dans une zone comme celle-ci peut-être qu’il faut le faire plus petit mais dans un système de refoulement d’eau et non de recueillement d’eau. »

« Il faut retenir qu’à l’entame des travaux de la bibliothèque les riverains faisaient savoir que le domaine est un lit d’eau. Et que du coup si l’immeuble est installé là l’inondation va s’accroître. Mais ils ont aussi reconnu que même quand on n’a pas encore érigé un bâtiment à cet endroit ils connaissaient déjà l’inondation. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’on a rehaussé un peu le site qui abrite la bibliothèque et réalisé le bassin qui aujourd’hui fait l’objet de tous les remous. L’objectif au départ c’était de soulager partiellement les riverains qui sont un peu éloignés de cet espace et on aura réglé une partie des problèmes. Et vu qu’une décision est déjà prise par les autorités de la localité pour son assainissement définitif, nous, on a fait l’option de réaliser un ouvrage partiel afin de permettre aux uns et aux autres d’être soulagés en attendant. C’est donc un bassin construit pour alléger le problème d’inondation dans la zone. Alors, ce n’est donc pas un ouvrage définitif pour qu’on dise que le travail manque de technicité. En disant cela ce serait un peu comme si nous avons conclu que cet ouvrage est définitivement ce qu’il faut pour gérer le volume d’eau que cet espace accueille à chaque saison pluvieuse. Si c’était le cas et que les propos de ce genre sortent on allait comprendre. Parallèlement, si on nous dit aussi aujourd’hui qu’on n’est pas informé de la réalisation d’un tel ouvrage, c’est bien surprenant. Puisque les autorités locales à la base ont été associées du début du processus d’acquisition de la parcelle jusqu’à la réalisation du bassin. On a pris par l’autorité locale qui n’a pas voulu nous mettre en contact avec les riverains donc cela suppose que l’autorité locale soit un digne représentant des riverains qui à coup sûr ont donné leur aval pour la réalisation de ce bassin. Donc ce n’est qu’après la construction qu’on apprend que les riverains n’ont pas été associés »



Réalisation : Teddy GANDIGBE
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