Fin du décompte : le 4 décembre est enfin là ! C’est ce jour que la Cour d’appel de Paris va rendre sa décision au sujet de la demande d’extradition des sieurs Patrice Talon et Olivier Bocco, formulée par l’Etat béninois. En attendant donc de connaitre le verdict final, de cette affaire qui n’a que trop duré, les Béninois retiennent leur souffle.
Un round, visiblement le dernier de Paris dans l’affaire présumée de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat se joue ce jour. En effet, lors de l’audience du 23 octobre dernier, la Cour d’appel de Paris, pour avoir constaté qu’il manquait certains détails au dossier du Bénin a décidé de proroger son délibéré jusqu’au 4 décembre, donc ce jour. Sauf que les différents rebondissements depuis l’éclatement de scabreuse affaire, amènent des observateurs à estimer que le Bénin à très peu de chance de voir aboutir sa demande. Deux faits majeurs inspirent bien le refus par Paris.
Primo, la fuite du Juge béninois Angelo Houssou qui sollicite un exil politique auprès des autorités américaines. Il convient de souligner à ce niveau que lors de l’audience du 23 octobre dernier à Paris, l’Avocat général avait déjà déploré la filature infligée au Juge d’instruction, auteurs des ordonnances de non-lieu. Un comportement qui selon lui, ne garantit pas l’indépendance de l’appareil judicaire du pays.
Secundo, au cours de la dernière audience, le Parquet de Paris semblait ne plus trouver le fondement de la demande d’extradition puisqu’il faisait remarquer que le Juge d’instruction béninois à ordonné la levée du mandat d’arrêt qui est curieusement maintenu rien que par le fait de l’appel interjeté. Par ailleurs, l’insistance de l’Avocat général qui estime que la peine de mort est toujours de mise au Bénin parait très peu favorable pour la demande de l’Etat béninois.
En somme, on ne saurait tirer de si tôt les conclusions sur le verdict de Paris au sujet de l’extradition ou non de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon et son présumé complice Olivier Bocco. Toutefois, à l’analyse des différentes pièces intervenues dans le dossier, il est très peu probable que Paris dise oui au Bénin.