Après sa rencontre avec le Président de l’Assemblée nationale lundi 2 décembre 2013, le Président du Conseil national du patronat Cnp), Sébastien Ajavon, s’est entretenu avec la presse. 14 points brossant l’actualité politique nationale étaient au centre des préoccupations.
Le dialogue public-privé pour donner un nouveau dynamimse à l’économie nationale est toujours en panne et au point mort. La dernière tentative étant un échec, chaque jour qui passe apporte son lot de désaccords et désagréments pour les acteurs privés. Selon le Cnp, il y a des violations répétées du droit à « la propriété par des réquisitions tous azimuts et des nationalisations déguisées ». Ce qui porte préjudice à l’Etat de droit, aux lois du marché et à l’initiative privée. Si tant est que c’était l’une des options choisies par la Conférence nationale pour sortir le Bénin du marasme économique.
Entre autres griefs soulevés, c’est l’instrumentalisation du service des impôts par des « redressements fantaisistes et subjectifs », ainsi que le manque de transparence dans les processus d’attribution des marchés publics. Le patronat dénonce par ailleurs, le non-paiement des détaxes, et le fait que « le marché du gré à gré a pris le pas sur les procédures habituelles de marchés publics. Ce qui fausse la concurrence, et nuit à la bonne gouvernance tant recherchée. La situation énergique préoccupe également le secteur privé. D’aucuns estiment, à raison, que les coupures intempestives d’eau et d’électricité enregistrées ces derniers jours, ne sont pas de nature à améliorer le rendement ni la productivité des entreprises. « Quelle est la capacité d’énergie disponible, quelle est la capacité importée et quel est le plan énergétique du pays ? » ce sont quelques unes des questions posées par le patronat et qui restent sans réponse.
Corriger la Lépi
La crise à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), la situation de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption et la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), constituent également des préoccupations majeures du Cnp. Si le secteur privé joint sa voix à la société civile et à l’opposition pour exiger des explications du gouvernement, cela est de bonne guerre.
La démocratie, étant l’expression du pouvoir du peuple. Et ce d’autant plus que « le patronat tient à un environnement apaisé par le respect des échéances électorales. Prise une à une et mise bout à bout, ces propositions et critiques, appliquées et prises en compte, contribueraient à infléchir la stratégie du gouvernement décriée par tous les acteurs sociaux.