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Adaptation des Universités du Bénin au coronavirus : Une nouvelle ère s’ouvre avec le e-learning

Publié le mardi 12 mai 2020  |  Fraternité
Eléonore
© aCotonou.com par DR
Eléonore Yayi Ladékan,ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
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Comme annoncé, au Bénin, les Universités nationales ont repris les activités académiques après plus de 40 jours de repos du fait du coronavirus. Une reprise sous un autre format, avec le lancement de la plateforme e-learning.

Devant son poste ordinateur, Vincent Orékan, Enseignant-Chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi dispense son cours de méthodologie de recherche. Il a l’air de parler dans le vide. Mais à l’autre bout, quelques dizaines d’étudiants suivent et prennent notes depuis leurs domiciles respectifs. Allagbé est l’un d’eux. Tout souriant, il prend du plaisir à suivre les cours sur la plateforme e-learning. « Nous sommes heureux de reprendre les cours après les congés prolongés. Je reçois bien le Professeur. On souhaite le mieux », a-t-il confié. Depuis la salle des actes de l’Universités d’Abomey-Calavi, la ministre de l’Enseignement supérieur, Eléonore Yayi Ladékan et celle du numérique et de la digitalisation Aurélie Adam Soulé Zoumarou viennent de lancer ladite plateforme.
Entièrement conçue par l’Agence Nationale de Sécurisation des Systèmes d’Informations (l’ANSSI) et mise à la disposition des 4 universités publiques du Bénin, cette plateforme de type moderne, permet aux étudiants béninois des facultés et écoles à gros effectifs de pouvoir suivre les cours en ligne par visioconférence, et interagir avec les enseignants. Elle se révèle dans ce contexte d’épidémie, comme une solution à la massification. Un smartphone suffit pour rejoindre les cours. Le processus a été exposé par Victor Oyetola, Chef Service Promotion des Tics à l’Université d’Abomey-Calavi. « Nous avons travaillé d’arrache-pied pour mettre en place cette plateforme e-learning. Il y a donc possibilité de faire des sessions vidéo à travers des liens Zoom. Un compte a été créé à chaque étudiant. Un étudiant avant qu’il ne soit sur la plateforme doit se rendre sur le portail : https://etudiant.bj », a-t-il déclaré.

Une réponse à la massification
Ainsi, depuis la salle des actes de l’Uac, les deux ministres ont pu interagir avec enseignants et étudiants de Cotonou à Parakou, en passant par Dassa. « Des cours en ligne ont démarré et des évaluations sont aussi en cours avec le respect des mesures barrières », se réjouit Prosper Gandaho, Recteur de l’Université de Parakou. Au-delà d’être une solution d’adaptation au coronavirus, la plateforme e-learning vient soulager les universités dans la gestion des gros effectifs. Le Recteur de l’Uac, Maxime da Cruz voit dans le lancement de cette plateforme, un soulagement face à l’épineux problème de la massification à laquelle font face les universités nationales, surtout dans les facultés classiques. « Nous nous interrogions depuis des années sur les voies et moyens pour venir à bout du monde de la massification. Aujourd’hui, nous avons un outil. Merci au gouvernement de notre pays », a-t-il souligné.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Eléonore Yayi Ladékan est satisfaite. A l’en croire, le Président Patrice Talon a pris à cœur la situation et a mis les grands moyens. « « Il s’agit pour nous de répondre à cette grande attente du Président de la République Patrice Talon. Cette réussite nous permettra de lui dire qu’il ne s’est pas trompé en mettant cette plateforme à la disposition de la communauté universitaire, de par la qualité des documents et de par les moyens d’accès en place », a dit le Professeur Eléonore Yayi Ladékan.

« Une grande première pour nos universités publiques »
Un catalogue de 100 cours sont programmés et libres d’accès à la même heure. Les ressources mises en ligne peuvent être consultées gratuitement et sans une connexion internet par les étudiants. Puis, les cours dispensés par les professeurs, automatiquement enregistrés, peuvent être retrouvés à tout moment. Pour le moment, les étudiants disent être satisfaits de ce basculement vers le e-learning. « Nous n’y avions pas cru au départ. Nos inquiétudes semblent trouver des solutions peu à peu », a déclaré Olympass Rodolpho Dah-kindji, de l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Benin (Unseb). C’est un pas important mais qui selon la ministre du numérique et de la digitalisation sera davantage amélioré. « Je crois que c’est une grande première pour nos universités publiques. Nous sommes dans une amélioration continue. Ce n’est pas fini. Nous avons démarré et nous allons continuer à travailler dessus pour plus d’efficacité », a déclaré Adam Soulé Zoumarou.
Le e-learning est une réalité. Mais elle n’exclut pas des cours présentiels pour des entités à faibles effectifs. C’est le cas à l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC), où les étudiants suivent les cours tout en respectant les gestes barrières. La ministre de l’enseignement supérieur a fait le constat et quitte le campus rassurée, surtout avec les dispositifs de lavage de mains qui pullulent désormais dans l’espace universitaire. .

Fulbert ADJIMEHOSSOU
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