L’Union sociale libérale (Usl) a dans un communiqué publié, hier jeudi 14 mai 2020, appelé au boycott des élections communales et municipales du dimanche prochain. Ce message qui est loin d’être une simple consigne de vote pourrait traduire une autre motivation de Sébastien Ajavon à demander l’invalidation de ces élections, devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp).
L’Usl ne reconnaîtra pas les élus communaux et municipaux qui seront issus des communales et municipales prochaines. Car ces élections selon le parti, toujours en quête de reconnaissance, sont illégitimes. Et pour cause, à l’instar des circonstances liées au coronavirus dans lesquelles elles interviennent, cette formation politique dénonce par sa tenue, un non-respect de l’ordonnance de la Cadhp qui suspend son organisation. Ainsi, par ce communiqué, Sébastien Ajavon, Président d’honneur de l’Usl qui a demandé et a obtenu cette suspension provisoire de ces élections pour non participation de sa formation politique entres autres raisons, est en droite ligne avec cette décision de la Cadhp. De ce fait, le maintien du scrutin en l’etat risque à coup sûr de motiver à nouveau l’homme, à aller une nouvelle fois devant cette Cour. Ceci, en vue de demander comme le susurre déjà ce communiqué du parti, la non reconnaissance de ces élections. Dès lors, la Cadhp dont la décision de l’État béninois de s’y retirer et qui ne prend effet qu’en mars 2021, pourrait appeler à se pencher sur une autre requête de l’homme d’affaires et ancien présidentiable. Laquelle requête tentera de légitimer ou d’illégitimer aux yeux du monde, ces élections. Donc, il ne sera pas étonnant que Sébastien Ajavon à l’aune du non-respect de la première ordonnance de la Cadhp par rapport à ces élections, obtienne à nouveau gain de cause. Les décisions de cette Cour étant opposables à l’État béninois jusqu’en mars 2021, un autre camouflé judiciaire lié à ces élections pourrait être la dernière empreinte laissée par le Bénin, avant ce retrait.