Mercredi rouge pour Yayi du côté de Paris #aCotonou

Politique

Mercredi rouge pour Yayi du côté de Paris

Publié le mercredi 4 decembre 2013 | Le Matinal

© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN

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Mercredi 04 décembre 2013, Jour J, pour le délibéré de la demande d’extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco, co-accusés dans les affaires supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat, visant Yayi Boni. Après un énième report du verdict, la Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris va-t-elle enfin vider ce dossier en fixant chacune des parties sur son sort dans ce procès qui n’a fait que trop durer ?

Mercredi rouge pour le chef de l’Etat et ses collaborateurs. Nul doute que ce jour où toutes les attentions sont focalisées sur le type de « fumée » qui sortira de la Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris, Yayi Boni et ses laudateurs retiennent le plus leur souffle. Auront-ils réellement la peau de l’homme d’affaires Patrice Talon ? Autrement, la Cour d’Appel de Paris accèdera-t-elle à la requête d’extradition déposée par le gouvernement ? La réponse c’est dans quelques heures.

Mais à y voir de près, on est tenté de dire que la météo n’est pas favorable pour le président de la République et les siens. En effet, dans ces dossiers qui datent respectivement d’octobre 2012 et février 2013, le juge du 6ème Cabinet à la Cour de justice de Cotonou, Angelo Houssou avait rendu deux ordonnances de non-lieu en mai dernier. Arrêt confirmé d’ailleurs par les juges de la Cour d’Appel de Cotonou quand l’Avocat-conseil de Yayi Boni avait interjeté appel. Donc le seul rempart sur lequel Cotonou mise fort, c’est la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris.

Or, le verdict de ce jour intervient à un moment où le juge Houssou, objet de filature après sa décision qualifiée d’historique, a trouvé refuge en tant qu’exilé politique aux Etats-Unis. Cette actualité qui a déjà fait le tour du monde, pourrait bien peser lourd et même très lourd dans la balance si verdict définitif devrait être rendu du côté de Paris ce jour. Patrice Talon et Olivier Bocco, pour nombre d’observateurs ne pourraient être extradés dans un Etat où leur sécurité est menacée.

Le ministre de la Justice, Valentin Djènontin-Agossou lors de sa conférence de presse lundi dernier sur la fuite du juge, a reconnu qu’elle pourrait influencer la décision de Paris. Ce qui donne déjà la trouille dans le camp présidentiel. Ce qui fait donc dire que c’est le mercredi de tous les dangers pour le régime Yayi Boni surtout lorsqu’on sait que le Parquet général de Paris avait, à l’audience précédente, déjà opposé un refus catégorique à cette extradition attendue à Cotonou.

Jacques Boco

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