Encore le désert hier mardi 3 décembre 2013 au Tribunal de première instance (Tpi) de Cotonou. Le mot d’ordre de grève de 72 heures de l’Union des magistrats du Bénin (Unamab) a été respecté. Portes hermétiquement fermées, usagers en courroux, l’atmosphère est celle du sabbat.
L’Unamab sert les poings et fait ombrage à la jouissance du droit à la justice. A l’appui de cette expression de mécontentement, Michel Adjaka et les siens évoquent le refus du gouvernement de régler le vieux différent relatif à la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement prononcées en 2011 et en 2013.
Ils exigent aussi la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats. Le bras de fer continue donc entre le gouvernement et les magistrats qui sont sans doute partis pour plusieurs jours de paralysie. Les nouvelles sont donc mauvaises pour les usagers et les nombreux détenus qui attendent impatients l’heure de la rédemption.