Aitv, l’Agence française de presse spécialisée dans les reportages télé sur l’Afrique connaît des difficultés. Depuis le 12 septembre 2013, elle est menacée de fermeture par le Groupe France télévisions. C’est en substance l’information qu’a tenu à partager avec ses confrères béninois, la journaliste Nathalie Safarti, mardi 3 décembre 2013, à la Maison des médias à Cotonou.
Elle était pour la circonstance entourée par le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Franck Kpotchémè, et du Directeur de l’Institut média et développement, Rodrigue Hode. Avec 25 ans de journalisme professionnel, dont 15 passés à Aitv, la consœur de Aitv ne comprend pas la décision des dirigeants de France télévisions de fermer l’Agence.
Selon elle, deux arguments sont actuellement évoqués pour justifier cette menace. France Tv évoque d’abord des arguments d’ordre financier, mais surtout le fait que « ce ne serait pas dans ses missions » de couvrir les événements du continent africain. Or, rétorque la journaliste, « le continent africain est en plein développement, et il y a beaucoup de choses à y découvrir. Pourquoi alors la France se désengage en ce moment ? Il faut une plus grande visibilité de l’Afrique qui bouge. La diversité et l’actualité africaine ne doivent pas disparaître. Aitv, c’est 14 mille heures, soit 30 ans d’archives ».
Nathalie Safarti évoque par ailleurs la « relation affective » qui lie les 28 journalistes de l’Agence basés en France, et ses 30 correspondants à l’Afrique au continent africain. Pour sa part, Rodrique Hodé, a appelé à la « solidarité confraternelle, le temps que l’initiative de Cotonou fasse tâche d’huile », afin de sauver l’Agence. Notons que, depuis l’annonce de la fermeture, Aitv a déjà reçu le soutien de Sénateurs français, de l’Ong Médecins sans frontières, et d’artistes africains dont Alpha Blondy et Angélique Kidjo.