Le mot d’ordre de grève lancé par l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) dans le secteur de la justice du 3 au 5 décembre à minuit est suivi au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou et à la Cour d’appel siégeant dans la même ville. C’est le constat effectué hier mardi 3 décembre dans la matinée.
Par Didier Pascal DOGUE
Salles d’audiences closes, prétoires vides. Tel est le spectacle hier mardi 3 décembre aussi bien au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou qu’à la Cour d’appel de la même ville.
Cette situation est due au mot d’ordre de grève lancé par l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB).
Dans les couloirs et allées du palais de justice, hier matin, les avocats avaient soit leurs toges en mains montrant ainsi qu’ils n’ont pas travaillé. Ceux-ci ont confié sous couvert d’anonymat qu’ils n’ont pas plaidé et que des renvois ont été faits et constatés pour les dossiers qu’ils avaient à défendre.
Le président du Tribunal de première instance de première classe, Gervais Déguénon, rencontré hier n’a pas voulu s'exprimer. En tant que responsable de cette administration judiciaire, il était au poste affairé à gérer ou exécuter ce qu’il avait programmé pour sa journée. Il nous a simplement renvoyés voir ce qui se passe dans les salles d’audiences.
Au Parquet, nous n’avons pu rencontrer le procureur de la République.
Il serait préoccupé par l’examen des procès-verbaux à lui envoyés par les officiers de police judiciaire.
La légalisation des actes photocopiés ou copiés était possible hier matin mais pas la tenue d’audiences qui ont été dans l’ensemble renvoyées à huitaine ou quinzaine.
Ainsi les 1ere et 2e chambres de l’état des personnes qui tiennent leurs audiences par quinzaine les mardis n’ont pas fonctionné. La première chambre de distribution des Affaires en matière civile a effectué des renvois.
La 5e chambre des flagrants délits communément appelés FD qui tient ses audiences le même jour, n’a pas tourné. Idem pour la première chambre de référé civil et toutes les autres chambres qui devaient accueillir aussi bien justiciables, avocats et autres acteurs de la justice qui reprendront le chemin du prétoire à la fin du mot d’ordre de grève ou lorsque le gouvernement et l’UNAMAB auront fumé le calumet de la paix.