Conformément au mot d’ordre lancé le 28 novembre dernier par le collectif des magistrats de l’UNAMAB, ceux exerçant au Tribunal de première instance et à la Cour d’appel d’Abomey suivent depuis hier mardi 3 décembre une grève de 72 h. Ils ont largement suivi le mot d’ordre de grève.
Par Valentin SOVIDE & et Jean-Baptiste et LALEYE (Stag) AR/ Zou-Collines
Les magistrats en fonction dans les tribunaux d’Abomey suivent rigoureusement le mouvement de grève déclenché par l’UNAMAB. C’est le constat fait dans la journée d’hier mardi 3 décembre à la Cour d’appel et au Tribunal d’Abomey.
En effet, aux environs de 9 heures à la Cour d’appel, l’ambiance de travail était apparemment celle des autres jours. La procureure générale Solange Béhanzin de la Cour d’appel d’Abomey était présente à son poste comme d’habitude.
Tout semblait fonctionner normalement sauf les salles d’audiences qui sont restées désertes en l’absence des magistrats. Les audiences étaient pourtant programmées puisque les salles ont été prises d’assaut par ceux qui étaient concernés par les affaires dont les dossiers étaient programmés pour hier. Mais, en dehors des salles d’audiences, tous les agents non magistrats étaient à leurs postes. Ici, le personnel magistrats n’est pas en grand nombre puisque c’est l’instance supérieure constituée de conseillers essentiellement.
Par contre, au niveau des autres services notamment au greffe, les choses se passent normalement.
Les usagers viennent chercher divers documents administratifs comme à l’accoutumée. Ici, on n’est pas concerné par le mot d’ordre de grève de l’UNAMAB.
Au Tribunal de première instance d’Abomey aussi, le magistrat Faustin Anagonou, président du Tribunal ainsi que le procureur de la République, Pascal Dohoungo, étaient également au bureau pour gérer les affaires courantes et procéder aux prolongations des cas de détention.
Ils ont fait comprendre, qu’ils sont en ce qui les concerne à leur poste comme responsables mais que les audiences n’ont pu se dérouler à cause de la grève du personnel magistrat.
Il faut noter que ce mouvement de grève des magistrats touche essentiellement les différents accusés qui devraient comparaître devant la Cour ou être entendus par le procureur.
Pour l’heure, ces individus doivent attendre le vendredi 6 décembre prochain, date de la reprise normale des activités dans les instances judiciaires.
Il faut rappeler que les exigences de l’UNAMAB à l’endroit du gouvernement et du Conseil supérieur de la magistrature se résument entre autres à la cessation de la filature du juge Angelo Houssou, à la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats; à la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement prononcées en 2011 et en 2013.