Le Bénin vit des heures particulières de son histoire. De la crise financière à celle économique, sans parler des difficultés sociales, les Béninois sont confrontés à une situation chargée de tristesse que seuls la patience, le courage et le bon sens peuvent aider à aplanir.
Crise de confiance au sommet de l’Etat, climat des affaires délétère, morosité économique et récession, cherté de la vie, grève des acteurs de justice et annonce d’autres mouvements syndicaux, des mots pour traduire des maux auxquels le Bénin est enclin. Comme cela ne suffisait pas, les étudiants de la grande université du Bénin est en proie à une décadence indescriptible. A vrai dire, le pays va très mal et personne ne peut le nier.
Mais tout ceci n’est pas le fait d’un homme. C’est certainement la résultante de faits inconscients que de Béninois ont entretenus pendant des années et qui rejaillissent malheureusement sur le vécu quotidien de toute la population. C’est aussi le résultat de mal gouvernance dont on ne saurait inculper un seul individu.
Les prises de décisions parfois contraires aux réalités conduisent à des difficultés insolubles. Le manque d’objectivité dans les choix à opérer pour conduire une bonne politique économique et sociale en est pour beaucoup. C’est pourquoi des réformes annoncées qui, en principe, devraient promouvoir le développement sont vouées à l’échec. Des théories inadaptées développées par des cadres dont on ne doute de la qualité, de la valeur a priori, surprennent par leur improductivité. Et pourtant, on sait de mémoire d’homme que toutes les théories ne sont bonnes à initier, à même expérimenter.
Tous les secteurs de la vie publique sont affectés par ce virus d’inconséquence d’option. Le Bénin va vraiment mal, du moins, le malaise se généralise et nous rend impuissant.