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Le Confrère de la Matinée N° 0916 du 11/11/2013

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Dialogue social au Bénin : le gouvernement fait preuve de surdité et de mutisme
Publié le mercredi 4 decembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


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© aCotonou.com par DR
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Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique


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Le dialogue social au Bénin ne semble pas constituer une préoccupation essentielle pour le gouvernement. Même si à l’entame des hostilités déclenchées par les Centrales et Confédérations syndicales, le gouvernement donne l’impression de vouloir répondre à leurs revendications ; l’acte final reste malheureusement la politique de l’autruche.

L’autre manière pour le gouvernement de répondre à la question sociale au Bénin consiste plutôt à susciter la création de syndicats antagonistes à ceux qui existent déjà. Cet état de choses altère le climat social au Bénin.

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le dialogue social au Bénin, depuis bien des années, est en panne. La déconfiture sociale et ambiante dans laquelle les Béninois vivent prend malheureusement de l’ampleur ces dernières années. Les syndicats des différentes corporations crient leurs difficultés au quotidien à l’endroit du gouvernement.

Et chaque année, les doléances restent sans suite ; mieux, la liste des doléances ne cesse de croître au jour le jour. Mais ce qui étonne plus d’un, reste la surdité et le mutisme immaculés dont fait preuve le gouvernement devant ces cris d’alarme.

Cet état de choses donne l’impression que les autorités ne s’intéressent aucunement à la préoccupation du peuple. Pour s’en convaincre : le séminaire national sur le dialogue social initié par le gouvernement les 28 et 29 novembre 2013 pour améliorer ces rapports avec les partenaires sociaux a connu une brouille.

Entre autres raisons évoquées par les secrétaires généraux de la CSTB, la CSA-BENIN, la CGTB, la COSI-BENIN et de la CSPIB : l’absence de certains ministres, notamment ceux en charge de l’Enseignement secondaire, technique et professionnel, de l’Enseignement primaire, du Travail et de la Fonction Publique.

Cet acte des ministres de la République expose sans équivoque la mauvaise volonté du gouvernement dans sa volonté de voir éclore un véritable dialogue social au Bénin. Et cette manière de dialoguer fait école dans les autres Centrales et Confédérations syndicales des différentes corporations. Une méthode drôle du gouvernement de gérer les crises sociales.



Et de l’autre côté…

Il est de notoriété publique qu’en dépit du moratoire d’un mois accordé au gouvernement par l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) lors de son assemblée générale extraordinaire du 30 décembre 2013, ce dernier n’a pas cru devoir agir promptement. Cette annonce de moratoire, selon le communiqué de l’UNAMAB, fait suite à la constatation de la prise en compte par le gouvernement de certaines doléances.

Mais le gouvernement a fait semblant de donner satisfactions aux exigences de l’UNAMAB pour finalement les ranger dans les tiroirs. Une méthode de l’actuel gouvernement caractérisée par la surdité et le mutisme dans le dialogue social au Bénin. Après avoir constaté l’échec des négociations engagées avec le gouvernement et le Conseil Supérieur de la Magistrature, l’UNAMAB a déclenché une grève de protestation de soixante-douze heures, grève qui a démarré depuis hier.

Des tentatives pour terrasser la lutte syndicale

L’autre manière pour le gouvernement de répondre à la question sociale au Bénin consiste à susciter la création des syndicats antagonistes à ceux qui existent déjà. Cet état de choses altère le climat social au Bénin. Pour bien de Béninois, la création de l’Association des Magistrats du Bénin (l’AMAB) vise à refroidir l’Union Nationale des Magistrat du Bénin (UNAMAB).

Ainsi, la lutte syndicale dans le domaine de la maison justice va prendre un coup. Une politique de diviser pour mieux régner qui ne rentre pas dans l’intérêt de la corporation des Magistrats du Bénin. Selon certains acteurs de l’enseignement au Bénin, c’est cette même politique du ‘’diviser pour mieux régner’’ du gouvernement qui justifie la création d’une kyrielle de syndicats dans l’éducation.

Plusieurs secteurs dans l’animation de la vie sociale n’ont pas échappé à cette politique de l’Etat. Toutes choses qui hypnotisent la vraie lutte syndicale au Bénin en apprivoisant l’intérêt des travailleurs.

Jean-Luc DAGAN

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