Bien que manifestant souvent la volonté d’accomplir les missions à elles confiées, les autorités béninoises font malheureusement preuve de laxisme au moment où vient l’heure de l’action. Le dernier cas qui a déshonoré le Bénin est le rapatriement de plus d’une vingtaine de Béninois en partance pour le Gabon.
La semaine dernière, environ une trentaine de Béninois en partance pour le Gabon ont été rapatriés vers le Bénin. Ce refus catégorique du pays hôte d’accueillir ces compatriotes sur leur terre a étonné plus d’un lorsqu’on continue de parler de l’intégration africaine. Mais n’est même pas là le grand problème.
Le plus grave est le silence criard des autorités du Bénin autour de certains dossiers concernant les Béninois en situation difficile hors du territoire national. Pendant plusieurs mois durant d’attente, Il a fallu que le consul honoraire du Bénin au Cameroun, Dominique Abalo Quenum, fasse recours à l’Organisation Internationale d’Immigration pour l’obtention des billets d’avion pour que ces Béninois rejoignent leur pays. Ce cas de silence vient s’ajouter à la longue liste en attente.
On peut citer le cas des Béninois arrêtés en Chine pour trafic de drogue. Exceptés ces cas, beaucoup de nos compatriotes seraient certainement en difficultés certaines sous d’autres cieux. Ces manières de faire suscitent beaucoup de questionnements.
Au moment où certains pays comme la France, les Etats-Unis surveillent leurs compatriotes vivants hors de leur territoire et interviennent promptement quand ils sont en difficultés, au Bénin c’est le silence radio. On lambine, on tâtonne et au finish, aucun résultat concret ne sort. Tout compte fait, le peuple est laissé à son propre sort.
Le désespoir, la tristesse et la pauvreté sont le maître mot de tous les Béninois aujourd’hui. Il faudra que les autorités à divers niveaux changent leur technique de gouvernance et s’intéressent un peu aux difficultés de la population.