Intelligence avec une organisation de terrorisme, abus de fonction et corruption. Ce sont les charges retenues contre les deux magistrats de Kandi et le commissaire par intérim de la ville qui sont dans les liens de détention de la justice depuis quelques jours. Les précisions ont été rapportées par le Quotidien de service public La Nation, après leur comparution à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt à la prison d’Akpro-Missérété. Il leur est reproché selon La Nation d’avoir remis en liberté un présumé terroriste, Sadam Oumarou, arrêté le 2 mai par les Eaux, Forêts et Chasse dans le Parc de la Pendjari. Les avocats des mises en cause ont plaidé pour leur mise en liberté ou leur mis sous convocation. Ils ont d’ailleurs soulevé l’exception sur le fondement des articles 634, 637 et 638 du code de procédure pénal. La défense souhaite que la Criet attende la décision de la Cour Suprême avant toute poursuite des magistrats. Le Procureur de la Criet, Gilbert Ulrich Togbonon a dit avoir déjà saisi la Cour Suprême et évoque une jurisprudence de la haute juridiction.