A l’heure de la vérité. L’allègement des mesures relatives aux lieux de culte, aux transports en commun et aux bars, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 est un appel à la responsabilité individuelle et collective. Le coronavirus ne disparaîtra pas du fait de la reprise des activités mais plutôt de l’observance des gestes barrières pour conjurer le mal. Une bonne dose de sagesse suffirait à ne pas anéantir les efforts jusque-là consentis pour vaincre le pire.
Pour une fois et dans l’intérêt de tous, il faudra limiter ces assauts irréfléchis contre le respect des normes établies. Ne pas donner l’opportunité aux forces de sécurité publique d’assumer leur devoir républicain en versant dans la répression est un vœu réalisable. Certes la vie doit reprendre son cours malgré la menace de la Covid-19 mais les habitudes doivent changer. Les regroupements habituels dans les bars sont peu recommandables. A juste titre, les cérémonies de réjouissance demeurent non autorisées. C’est dire ainsi que les anniversaires et toutes autres célébrations dans les bars pourraient bien être réprimés. En ce qui concerne les églises les consignes sanitaires sont les mêmes. La prière d’accord mais la protection sanitaire d’abord. « Notre responsabilité morale et pastorale va être engagée dans la protection des fidèles qui viendront participer aux différentes célébrations », indique d’ailleurs une note circulaire de l’archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji aux curés, vicaires et tous les agents pastoraux afin que les églises demeurent des lieux sûrs, malgré les rassemblements.
A chacun donc de prendre la mesure de l’enjeu pour le bien-être de tous.