Dans le but de renforcer le système partisan, les députés de la 8ème législature ont procédé à la modification de certaines dispositions du Code électoral, hier mardi 2 juin 2020. En effet, cette réforme opérée dans un contexte particulier est intervenue pour se conformer à l’esprit du code qui visait déjà la promotion de grands partis à assise nationale. Or, le non-respect des décisions des partis politiques auquel on a assisté de la part d’élus lors de l’installation de certains conseils communaux n’est pas de nature à garantir la cohésion et la force de ces partis. A titre d’exemple, dans la commune de Parakou, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui disposent de la majorité absolue pourraient perdre la mairie parce que 2 conseillers sur les 17 décident de ne pas respecter la discipline de groupe. Mais le pouvoir en place se refuse d’entretenir les dissidences au sein des partis adverses pour mieux les fragiliser, comme cela se passait par le passé. Par contre, il veut que les partis soient forts, y compris ceux de l’opposition. Ainsi avec la mise en œuvre de cette réforme, il ne sera plus possible de bafouer la discipline de groupe. Au nom du même principe démocratique qui veut que le parti qui a 17 conseillers sur 33 gouverne, lorsque la majorité des conseillers de ce parti décide de soutenir quelqu’un, la minorité interne au parti doit s’incliner et supporter le candidat désigné pour favoriser la cohésion interne. Faire le contraire, c’est remettre en cause l’idéal de construction de partis forts. La révision de ce Code a donc pour un seul objectif de conforter les partis dans leur rôle en leur permettant d’être forts.