Au moins un bénéfice de 20 milliards de FCFA. En fournissant ce chiffre hier à la presse, le ministre du plan et du développement s’est voulu formel. La campagne cotonnière en cours sera largement bénéficiaire. C’est au cours d’une conférence de presse tenue hier au Ministère du plan que les chiffres donnés précédemment le 22 février ont été éclairés davantage par le ministre Marcel de Souza ainsi que celui de l’Agriculture, Sabaï Katè assisté du directeur de cabinet du ministre des finances, président du comité de gestion des flux financiers et physiques de la campagne, Servais Adjovi. Selon les chiffres avancés par les ministres et confirmés par le représentant du ministre des finances, la campagne cotonnière en cours évolue normalement. Ainsi, si 204 000 tonnes de coton ont été égrenées le 22 février 2013 comme annoncé, mercredi dernier 06 mars 2013, c’est 226 393,495 tonnes qui ont été reçues dans les usines d’égrenage. Au total, 224 664,445 tonnes ont été effectivement égrenées. Cela a donné 98.637,301 tonnes de fibres et 115.191,557 tonnes de graines. L’Etat a pu ainsi exporter effectivement 95.480,930 tonnes de fibres pour une valeur globale de 83 milliards 543 millions 163 mille 567 FCFA. De même, les ventes de graines ont été faites uniquement aux usines locales (SHB et Fludor) pour une valeur de 8 milliards 621 millions 446 mille 810 FCFA. Or, l’Etat a eu recours à un pool bancaire pour financer la campagne actuelle à hauteur de 82 milliards dont 80 milliards effectivement décaissés. Il s’en dégage donc un bénéfice d’environ douze milliards à la date d’aujourd’hui. Or, il reste encore pour plus de 13 milliards d’intrants pour les la campagne prochaine et plus de 7 milliards ont été engagés pour les produits vivriers, soit au total environ 21 milliards de FCFA qui ont été déduits des 80 milliards utilisés. Résultats, la campagne cotonnière en cours a réellement coûté environ 60 milliards de FCFA alors qu’aujourd’hui les ventes effectivement réalisées dépassent 92 milliards.
Les récoltes continuent
« Les récoltes continuent », n’ont eu de cesse de clamer le ministre du plan et celui de l’agriculture. Quotidiennement, ce sont presque 1000 tonnes de coton qui sont récoltées sur l’étendue du territoire national. Principalement, Marcel de Souza a mis l’accent sur les départements de la Donga et de l’Alibori où les récoltes peuvent encore s’étendre jusqu’à la fin du mois de mars voire jusqu’en avril. Ce qui laisse présager au moins 300 000 tonnes de coton pour cette saison, alors que les prévisions initiales tablaient sur 350 000 tonnes environs. C’est que le rendement à l’hectare n’a pas été le même partout. Dans certaines exploitations, il a été de deux tonnes à l’hectare, alors qu’ailleurs il est descendu jusqu’à 600 kg, à en croire les ministres lors de la conférence de presse. Ce qui a fait un rendement moyen de 1 à 1,2 tonne à l’hectare. « L’Etat ne mettra pas un seul franc du budget national dans cette affaire », a rassuré le ministre du plan en soulignant que si à la date de ce jeudi, toute récolte s’arrêtait, la campagne en cours devrait sortir bénéficiaire. Selon les principes dégagés dès le début, la campagne cotonnière devrait s’autofinancer. De même, les ressources du budget national ne doivent pas être utilisées pour compenser les pertes éventuelles. A en croire les ministres, tous ces principes sont en passe d’être respectés.