Par LANATION,
A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants qui sera célébrée ce 12 juin, Educo signale que la crise économique provoquée par le coronavirus augmentera le nombre des victimes du travail des enfants. “De nombreuses familles ont subi des pertes économiques importantes en raison de la Covid-19, soit parce que les adultes ont perdu leur emploi ou que les mesures de prévention et de confinement les ont empêché d’aller travailler, ou encore parce qu’ils sont tombés malades.
Cette situation fait que les enfants les plus vulnérables ont été contraints de travailler, le plus souvent dans le secteur informel, pour assurer un revenu au ménage. Il s’agit d’enfants qui ne travaillaient pas auparavant et qui sont à présent obligés de le faire en raison du contexte mondial”, explique Laurence Cambianica, responsable de la Protection de l’Enfance chez Educo.
Educo attire également l’attention sur le fait que nombreux d’entre ces enfants ne retourneront pas à l’école lorsque la situation sera revenue à la normale et que les centres scolaires seront à nouveau ouverts, car les familles resteront dépendantes de ces revenus pour subsister.
Les conditions des enfants travailleurs ont été soumises ces derniers mois à une détérioration considérable à cause du coronavirus. “Les enfants sont très exposés à la contamination. Dans la plupart des cas, ils sont dans l’impossibilité de respecter les gestes barrières, comme la distanciation sociale, et ne disposent pas non plus de gels hydroalcooliques ou de masques pour se protéger. De plus, les enfants travaillent plus longtemps en dehors de leur domicile, le plus souvent parce que les adultes de la famille ne peuvent pas le faire, ce qui rend leur situation encore plus préoccupante”, ajoute Laurence Cambianica.
Selon l’Organisation internationale du Travail, plus de 150 millions d’enfants travaillent dans le monde. Parmi eux, 73 millions réalisent des travaux dangereux, tels que la manipulation de matériaux inflammables ou le transport de charges très lourdes, entre autres. C’est pour contribuer à réduire cette violation des droits des enfants à un bien-être intégral que Educo développe ses activités au Bénin, au Burkina Faso, ou encore au Mali. Educo Bénin avec la contribution financière de la DDC, met en œuvre le projet d’amélioration des conditions de vie et d’apprentissage de 250 enfants et jeunes travailleurs en mobilité dans les marchés de Dantokpa, port de pêche à Cotonou et Ouando à Porto-Novo.
Dans le contexte spécifique de la crise à coronavirus, Educo a réorienté certaines de ses activités pour prendre en compte les besoins urgents des enfants et leur entourage. Au Bénin, près de 400 dispositifs de lavage des mains et 300 affiches de sensibilisation sur les mesures de prévention au profit des écoles partenaires ont été mis à disposition. Ce faisant, Educo motive les parents à remettre les enfants sur le chemin de l’école quand elles ouvrent ou à leur donner l’opportunité d’accéder à des alternatives éducatives comme le soutien aux cours dispensés via les médias et les plateformes, notamment au Bénin, Mali et au Burkina Faso. Educo accompagne également les efforts des gouvernements à répondre efficacement à la pandémie dans l’intérêt supérieur des enfants qui doivent être protégés sans condition.
Educo est une Ong de coopération globale au développement et d’action humanitaire. Nous agissons depuis plus de 25 ans en faveur des enfants et pour la défense de leurs droits, et tout particulièrement le droit de recevoir une éducation équitable et de qualité.
En Afrique, Educo intervient au Bénin, au Burkina Faso, au Mali au Niger et au Sénégal, en vue de promouvoir des sociétés justes et équitables qui garantissent les droits des enfants et leur bien-être.
Nous voulons un monde dans lequel tous les enfants jouissent pleinement de leurs droits et vivent dans la dignité.