La protection de la façade maritime du Bénin, enclenchée depuis quelques années, se poursuit afin de maîtriser l’érosion côtière, l’autre phénomène qui déloge les populations riveraines.
engagés à cet effet à la satisfaction des populations, pour protéger la façade maritime, longue de 125 kilomètres. Les impacts de ces actions, selon les autorités du ministère du Cadre de vie et du Développement durable sont très encourageants et motivent la poursuite des actions contre le phénomène de l’érosion côtière.
Phillipe Zounmènou, coordonnateur du programme de protection du littoral contre l’érosion côtière précise, que lorsqu’on parle de la protection des océans, il faut voir la protection de l’environnement physique à travers la façade qu’offre le pays face à l’océan Atlantique et en plus la protection en termes de ressources, de préservation des écosystèmes marins, et des ressources de la faune et de la flore marines.
«Cette protection, vue sous ces deux angles, a commencé dans notre pays depuis que le gouvernement a eu la vision d’une intervention globale sur la préservation des ressources naturelles », justifie-t-il. « La première chose que nous faisons depuis 2016-2017, c’est la protection contre ce phénomène de l’érosion côtière, qui se poursuit inexorablement pour que nous puissions couvrir toute la façade maritime avec les différents points critiques », a indiqué Philippe Zounmènou. Il fait savoir que le segment de Cotonou a été traité. Le segment du centre de Ouidah est en train d’être traité pour développer les activités touristiques et balnéaires. Quant à ceux de Grand-Popo et d’Illacondji les travaux sont très avancés. Il faut dire que le segment d’Illacondji, est un segment transfrontalier qui nécessite la conjonction d’un certain nombre de forces, d’après le coordonnateur. Il s’agit ici d’un projet sous régional qui relie le Bénin et le Togo pour aller à une protection globale et durable de la façade maritime du Bénin.
Des mesures hardies
En matière de protection de la côte, il y a de bonnes perspectives pour le Bénin avec des mesures fortes prises par le gouvernement pour créer un cadre juridique de gestion rationnelle et durable de l’environnement marin et côtier. Le coordonnateur du programme de protection du littoral contre l’érosion côtière, Philippe Zounmènou évoque entre autres, la loi sur la protection du littoral, celle sur l’aménagement et la mise en valeur de la zone littorale, ainsi que celle relative aux sachets biodégradables. Il y a également, d’après lui, les lois qui visent la préservation des écosystèmes marins, notamment la lutte contre la pêche frauduleuse, la préservation des mangroves et des écosystèmes adjacents à la zone marine.
« En dehors de ces activités, le projet Gestion intégrée de la zone marine et côtière (Gizmac) piloté par le point focal de la Convention d’Abidjan a permis de commencer un travail de création des aires marines protégées. Les zones marines d’importance écologiques et biologiques (Zieb) ont été identifiées et à terme elles seront transformées en des aires marines protégées », a rappelé Philippe Zounmènou. Poursuivant, il a affirmé que le Bénin travaille pour qu’à travers le projet d’investissement des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca Resip), un certain nombre d’activités se déroulent pour aboutir à la restauration des aires communautaires de conservation de la biodiversité. En ajoutant que le rapport élaboré sur l’état du milieu marin est en cours de validation, le coordonnateur Philippe Zoumènou a souligné que toutes ces activités permettront aux cadres du ministère d’avoir une vue claire de ce qu’ils doivent faire pour que la zone maritime et la façade littorale soient préservées et restaurées.