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Le Matinal N° 4243 du 6/12/2013

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lendemain du verdict de non extradition de Talon et Bocco : Kamarou Fassassi rompt le silence et conseille Yayi
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  Le Matinal


Kamarou
© Autre presse par DR
Kamarou Fassassi, ancien ministre des mines et de l’Energie du général Mathieu Kérékou.


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Emmuré dans un silence de cimetière depuis qu’il a quitté les affaires en 2006, l’ancien ministre de l’Energie du président Mathieu Kérékou est resté un observateur très averti du régime Yayi dans la gestion des affaires du pays. Mais à la faveur du verdict tombé à Paris dans les affaires tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat manqué contre l’actuel Chef de l’Etat béninois, Kamarou Fassassi, Kafass, comme le surnomme ses admirateurs rompt le silence. Sur cette actualité, il a fini par se décider pour dire ses impressions sur ce qui oppose l’homme d’affaires Patrice Talon à Yayi Boni. C’est à travers une déclaration exclusive accordée à votre journal. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2006 a profité pour prodiguer des conseils au Chef de l’Etat pour l’avenir du Bénin. Lire sa déclaration…

« Je suis heureux, très heureux pour Olivier Bocco et Patrice Talon car j’imagine ce qu’ils ont vécu pendant de si longs mois d’autant que je sais ce qu’être persécuté par ces gens-là. Personnellement je n’ai jamais cru à cette rocambolesque histoire d’empoisonnement, parce que les faits tels que racontés par les sbires du gouvernement sont incohérents et même parfois contradictoires. Quand bien même tout cela aurait été, le Président Yayi Boni s’il était un véritable croyant comme il aime à le dire aurait poussé un ouf de soulagement parce qu’il est toujours en vie et aurait reconnu par conséquent que Dieu est avec lui.

Patrice Talon est un être humain donc un pécheur même s’il a eu à commettre des erreurs par le passé, depuis le début de cette histoire, il a eu le temps de se rattraper quelque peu et de servir la cause de la démocratie car, s’il n’avait pas été contraint de quitter l’autre camp, il y a fort à parier que les laudateurs du régime que l’on trouve aussi bien dans les confessions religieuses qu’au niveau des cadres et bien entendu dans nos villes et campagnes auraient claironné plus qu’ils ne l’ont fait jusque-là.

Les mérites de « cet homme exceptionnel que Dieu nous a envoyé » seraient racontés à longueur de journée dans tous les médias du moins ceux dont il peut disposer à tout moment. Les gigantesques photos du leader qui nous provoquent à Cotonou dans tous les coins de rue seraient carrément devant nos portails laissant croire un instant qu’on est à Pyong Yang du Père fondateur Kim Il Sung.

Maintenant, il ne reste plus qu’a Yayi Boni de remettre la balle à terre, le peut-il ?... Il suffira pour cela de décourager ceux qui lui font croire « qu’en sept (07) ans de gouvernement, il a réalisé plus que tous les hommes politiques réunis en soixante dix (70) ans ». Il faut qu’il décourage à jamais ceux qui lui affirment « qu’en deux (02) ans de refondation, il a pulvérisé tous les records de croissance dans tous les domaines ».

En 2010, ne sachant que faire pour tirer la sonnette d’alarme, je lui ai envoyé une lettre ouverte dans laquelle je lui conseillais de démissionner et de reconnaître que la charge est beaucoup trop lourde pour lui. Au lieu de m’écouter, il a continué et a cru à ces différents flatteurs et … bonjour les dégâts !

Par rapport à 2010, il y a eu le K.O de triste mémoire, le Pvi-Nouvelle génération qu’on renie après avoir mobilisé tout le gouvernement et tous les marcheurs et démarcheurs pour sa défense à travers tout le territoire national puis, vint le feuilleton Sodéco etc.
J’ai mal en mon Bénin car, à l’extérieur notre pays qu’on disait laboratoire de la démocratie est devenu la République du Gondwana du célèbre comédien Mamane de Radio France Internationale (Rfi).

J’ai mal en mon Bénin où les hommes d’affaires créateurs de richesses et donc d’emplois sont malmenés, terrorisés et découragés avec pour conséquence une montée vertigineuse du chômage et un mal être généralisé.

J’ai mal en mon Bénin où tout le monde ou presque est instrumentalisé pendant que le peuple meurt de faim et même les travailleurs malgré leur bonne volonté ne savent plus que faire pour nourrir leurs familles. Je ne veux pas faire le procès du régime. Ce n’est ni le moment ni le lieu. Je veux seulement que tout le monde prenne conscience de la situation, qu’on se rassemble tous pour sauver le Bénin avant la chienlit qui pointe inexorablement à l’horizon. C’est au Président Yayi Boni de prendre la mesure de ce qui se passe car, le peuple est désespéré, c’est à lui de montrer qu’il est un homme d’Etat au service des intérêts supérieurs de la nation, le peut-il ? L’a-t-il jamais pu ? Si oui qu’il le fasse tout de suite sans chercher à prendre le pays à contre pied car, l’affaire Talon lui donne l’occasion inespérée de s’en sortir.

Si non, il ne lui reste qu’à démissionner sans attendre 2016 et qu’il cesse surtout de penser qu’au-delà de 2016 il pourra encore signer des décrets…
Qu’il laisse donc Talon et Bocco en paix, qu’on ne nous parle pas d’autres poursuites contre eux, qu’on cesse de nous divertir par des faux problèmes, qu’on laisse les opérateurs économiques en paix en l’occurrence Sébastien Ajavon, qu’on cesse d’intimider les opposants, qu’on arrête de monter les Béninois les uns contre les autres.

En un mot, que le Président Yayi permette à ceux qui savent le faire de remettre le pays sur les rails. Le Bénin regorge de gens capables de défendre la cause du peuple. Comme vous le voyez

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