La salle de conférence du Bénin Marina Hôtel a servi de cadre ce jeudi 05 décembre à la réunion du comité des ministres de l’Autorité de Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAPO). Ces assises ont permis aux différents ministres de faire le bilan des péripéties suite à l’interruption de l’exploitation du gazoduc.
Assurer la sécurité des gazoducs dans la sous région, gage d’un approvisionnement sûr et durable. Tel est l’objectif autour duquel se sont attelés les ministres des mines et de l’énergie, Barthélémy Kassa du Bénin, Noupokou Dammipi du Togo, les représentants de leurs homologues du Ghana, du Nigéria, des représentants des organisations internationales ainsi que d’autres personnalités.
Au cours de cette séance de travail, il a été question de faire le bilan des péripéties liées à l’interruption du gazoduc et générées suite aux actes de piraterie en mer au large des côtes de Lomé en Août 2012. Le bilan fait état de l’arrêt de livraison du gaz, d’une restriction dans la production et la fourniture de l’électricité au Bénin, au Togo et au Ghana, d’un cortège de souffrances infligées aux populations ainsi que des pertes en vies humaines au Ghana au sein des agents de la Société du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAPCO).
Face à ces nombreuses difficultés, « il parait opportun que nous puissions tirer tous les enseignements de la situation que nous avons vécues afin de les capitaliser pour mieux faire à l’avenir », a notifié Barthélémy Kassa. Pour le ministre béninois, les questions relatives à la sécurité du gazoduc en mer sont désormais au cœur des défis majeurs à relever pour garantir des approvisionnements énergétiques plus sûrs dans la sous-région. « Nous n’allons pas non plus occulter les questions tarifaires dans l’optique de faire payer aux acheteurs de gaz naturel dans nos pays respectifs, un prix juste, équitable et transparent », a-t-il ajouté. Un avis qui sera partagé par son homologue du Togo qui affirme qu’il ne fait alors l’ombre d’aucun doute que la sécurité du gazoduc en mer, reste le grand défi auquel le projet doit faire face.
« Ces malfrats doivent être combattus sans merci pour que nos côtes redeviennent sûres, gage de la sécurisation du gazoduc en particulier et de la prospérité des affaires maritimes en général », a-t-il martelé. Mais malgré la reprise des livraisons de gaz depuis Juillet 2013, force est de constater que les pays restent insatisfaits des demandes additionnelles de gaz au-delà du volume fondateur. « Nous gardons l’espoir que les travaux actuellement en cours au Nigéria pour accroitre l’offre de gaz naturel ainsi que pour augmenter la capacité de transport du gaz vont s’achever dans les délais annoncés afin que les déficits d’approvisionnement en gaz que nous observons actuellement ne soient plus qu’un lointain souvenir », a souhaité le ministre béninois de l’énergie et des mines.
