«…Moi, je pense logiquement que les élections peuvent se tenir pendant les vacances prochaines, courant juin ou juillet au lieu de mars. Finalement, il nous faut six mois minimum pour faire ce travail. Je dirai que les élections risquent d’être reportées de quelques mois pour que nous puissions atteindre tous les échéanciers, qu’on puisse passer toutes les marches du chronogramme et que les élections se passent suivant la Lépi actualisée… ». Ainsi s’exprimait le député FCBE de la 6ème législature, Bonaventure Aké Natondé à la faveur de son passage dans la rubrique « sous l’Arbre à Palabres » du quotidien « l’Evénement Précis » en octobre 2012. Ces paroles prémonitoires sont depuis le week-end écoulé traduites en réalité. En effet, après plusieurs mois de silence, les députés ont entériné le report des élections locales et communales initialement envisagées pour le mois de mars, selon les textes de loi au mois d’octobre prochain.
Ainsi, prétextant de la nécessité de corriger la liste électorale permanente informatisée (Lépi) dont la qualité et la capacité à favoriser l’organisation d’élections transparentes avaient suscité la polémique, la classe politique opte pour une correction consensuelle pour des élections apaisées dans six (06) mois. Cette situation qui confirme les difficultés du Bénin à faire du respect de son calendrier électoral une réalité, apparaît toutefois aux yeux des observateurs comme une voie de sagesse susceptible de réduire les nombreux risques de dérapages qui planaient, il y a encore peu, sur la tenue de ces élections de proximité. Il va, dès lors, s’en dire que la responsabilité du gouvernement de Boni Yayi est engagée pour la mobilisation des ressources et l’aboutissement heureux du processus électoral en vue de l’organisation de ces élections pour consolider la démocratie béninoise…dont la renommée est, à bien des égards, imputable à la tenue régulières d’élections.
