Le Bénin est en passe de mettre en place une initiative nationale de contrôle des armes biologiques. Un séminaire de deux jours démarré hier au Ministère des Affaires étrangères réfléchit sur la question. Durant ces deux jours, les participants auront à débattre des différents concepts de la convention sur l’interdiction des armes biologiques ou à toxines (CIAB). Il s’agira surtout du renforcement de la mise en œuvre nationale de cette convention signée depuis 1972 et ratifiée par le Bénin en 1975.
Elle interdit le développement, la production, l’acquisition, le transfert, la conservation et le stockage des armes biologiques ou à toxines. Organisé par le Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement à travers le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) et l’Unité d’appui à l’application de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques, l’atelier de Cotonou réunit toutes les agences et les intervenants nationaux concernés par la question ainsi que des experts régionaux et internationaux en la matière. Josep Coll, représentant résident de l’Union européenne, institution qui finance le séminaire, indiquera lors de la cérémonie inaugurale de ces assises que les armes biologiques menacent aujourd’hui les populations. C’est pourquoi, depuis 2006, l’UE a décidé de soutenir les initiatives allant dans le sens de la lutte contre celles-ci.
Pour sa part, le secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, représentant son ministre, a précisé que « notre pays s’est inscrit parmi les nations les plus avancées en matière d’application de la convention ». L’atelier de Cotonou permettra de sensibiliser les acteurs concernés par une mise en œuvre efficiente du programme d’assistance au Bénin. A terme, il s’attend à l’identification de partenaires clés capables d’appréhender les besoins et les priorités du Bénin en la matière, en vue de l’élaboration d’un plan d’action pour un programme d’assistance.