La pandémie du coronavirus n’affecte pas seulement les acteurs du monde des affaires, mais également les artistes. Depuis quelques mois, les activités culturelles sont au ralenti et le chiffre d’affaires de ces acteurs a considérablement baissé. Le quotidien de Kévin EKOUE, jeune tatoueur, est évocateur.
Kevin EKOUE est un jeune talent en tatouage. La vingtaine environ, il exerce ce métier avec passion et entrain. Interrogé à son domicile qui sert d’atelier, dans le quartier de Sèdégbé à Godomey, il décrit son quotidien surtout en ces périodes de pandémie du Coronavirus. Depuis l’arrivée de la pandémie, ses activités tournent de jour en jour au ralenti. Plus personne ne l’appelle pour se faire tatouer au risque d’être atteint du coronavirus. En un mot, la clientèle a baissé. Avant l’apparition de l’épidémie au Bénin, Kevin travaillait convenablement. Il comptait au moins trois ou quatre clients par jour. Passionné par son métier, Kévin pouvait faire un chiffre d’affaires à hauteur de 10 à 20 000 Fcfa par jour. Ce, jusqu’au jour où le confinement a été annoncé. « …Juste après le début du confinement, je ne travaillais plus. Je passais ma journée entière enfermé dans les quatre murs de ma chambre comme tout autre citoyen ; et ce pendant 2 mois pleins.
J’avoue que la situation a pesé sur moi, car c’est grâce à ce travail que j’arrivais à satisfaire mes besoins fondamentaux et à payer l’électricité et l’eau.
Les mesures sanitaires rassurent
Etant donné que le Coronavirus se transmet au travers du contact physique, de la sueur et autres, beaucoup de clients évitent de se faire tatouer. Or, Kévin utilise généralement des objets métalliques et pointus. La probabilité est donc faible pour qu’il reçoive davantage de clients. A ce sujet, il a pris des dispositions pour les rassurer : « Désormais, je porte des gants, un masque. Aussi, je change les aiguilles après les avoir utilisés. C’est bien de respecter les gestes barrières pour se protéger contre le coronavirus. C’est d’ailleurs pour cela que je m’estime heureux de ne pas être compté parmi ces neufs mort et ces nombreux cas confirmés. Actuellement, par jour je compte 1 ou 2 clients. Je souhaite vivement que tout redevienne comme avant », souligne-t-il.
Abdou Raïmi OBAHORIN (Stag)