Les élections communales, municipales et locales sont reportées sine die. La Liste électorale permanente informatisée (LEPI) qui doit présider aux prochaines consultations se trouvent presque dans l’impasse. Que faire ? Il faut trouver la solution !!!
La loi qui dit qu’il faut désormais la LEPI avant d’organiser de nouvelles élections au Bénin est un véritable piège sans fin. Cette liste se trouvant dans l’impasse et à cause de son caractère imparfait, on a dû ajourner les élections communales, municipales et locales de cette année. Pire, ces élections sont reportées sine die. Et personne ne peut présager de l’issue heureuse de la situation.
Le processus pour en arriver à la réalisation de cette fameuse liste parait bloqué à la métaphase ; il n’est pas achevé bien que des élections aient pu avoir lieu avec un semblant de liste émaillée d’irrégularités, laissant même à la rade de citoyens.
Le Bénin, avant cette première expérience malheureuse, avait pourtant organisé des élections acceptables. Il est vrai, le monde évolue et le Bénin ne saurait rester en marge de certains principes, marque de bonne pratique démocratique. Mais nous voici en face de la grande difficulté : la confection d’une bonne LEPI. Que faire ?
Il faut une solution, absolument !
Le Bénin sait sortir d’affaires même plus complexes. Il a « vaincu la fatalité » en passant en douce au renouveau démocratique face à la rage révolutionnaire en février 1990.
Cette année, le Parlement a voté une loi dérogatoire pour prolonger le mandat des maires dont on hâte de voir certains déchus. Il faut peut-être aller dans le même sens, dans cette logique en votant une loi qui permette d’organiser exceptionnellement le scrutin des locales avec des listes manuelles, comme il en avait été il n’y a pas si longtemps.
L’un des points faibles qui érodent notre fierté et la marque éloquente de la bonne image du pays aux yeux de la communauté internationale est bien sûr la non organisation à temps de ces élections.
Trouver la bonne formule qui autorise le peuple à tenir ces consultations à brève échéance serait un grand atout et le signe du génie béninois à éviter le désastre. Et le Bénin étonnera encore et toujours ! On pourrait à titre exceptionnel faire organiser ces élections par loi dérogatoire votée à l’assemblée qui sait le faire.
Il faudrait certainement cela pour réimprimer une bonne impression du pays. Il faut repositionner le Bénin dans le cercle fermé des grandes Nations démocratiques en éliminant du parcours cet obstacle qu’est le scrutin des communales, municipales et locales.
Après le malheureux et fâcheux épisode de « l’Affaire Talon », nous pourrons nous requinquer le moral avec des initiatives positives du genre. Il faut donc travailler à contourner cet obstacle, en attendant d’avoir les moyens nécessaires d’une bonne opération de correction de la LEPI !