Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article



 Titrologie



La Nation N° 5880 du 6/12/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Education

Alassane Soumanou, ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle : « A partir de l’Enseignement ... professionnalisons 40 à 50% des jeunes »
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  La Nation


4ème
© aCotonou.com par DR
4ème Conférence des Ministres de l`Emploi et de la Formation Professionnelle de l`UEMOA
Jeudi 18 et Vendredi 19 Juillet 2013, Cotonou, Palais des Congrès : Les Ministres de l`UEMOA se réunissent autour de la problématique de l`insertion des jeunes sur le marché du travail Photo : M. Alassane Soumanou Djemba, Ministre de l`Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes est désormais engagé à former des jeunes pour l’auto-entreprenariat. Pour y parvenir, il va falloir doter les centres de formation technique et professionnelle de moyens adéquats. Et c’est cette initiative qui a démarré mardi 3 décembre dernier avec la remise des matériels roulants, pédagogiques et des équipements aux collèges, lycées et structures sous tutelle du ministère. Le ministre en charge de la Formation technique et professionnelle Alassane Soumanou renvient ici sur les mobiles de cette initiative avant d’affirmer qu’à partir de l’Enseignement technique et professionnel, 40 à 50% des jeunes seront professionnalisés.

Propos recueillis par Bruno SEWADE

La Nation : Monsieur le ministre, vous avez procédé mardi 3 décembre dernier à la remise de matériels roulants, pédagogiques et même des équipements. Quelle est l’idée qui sous-tend cette initiative qui est à sa première édition ?

Alassane Soumanou : Le ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes est un ministère qui applique et qui doit obligatoirement appliquer la politique de l’Etat en matière d’éducation, de formation et surtout faire en sorte que les actions puissent contribuer, à la lutte contre la disparité de l’enseignement en allant vers les réformes, à savoir l’adéquation entre la formation et le besoin de l’emploi. Cela ne peut être une réalité que si nous appliquons une exigence à savoir : une mission, des moyens. Et c’est là qu’il faut remercier la vision du chef de l’Etat que nous devons décliner en objectif opérationnel.
L’école d’abord, aime dire souvent le président de la République Boni Yayi. «L’éducation avant tout, l’éducation above all, l’éduction first one», dixit Ban Ki Moon secrétaire général des Nations Unies. C’est dire alors le privilège qui revient à faire en sorte que les centres de formation soient implantés sur toute l’étendue du territoire national. Autrement dit, faire en sorte qu’à partir de l’Enseignement technique et professionnel, nous professionnalisons près de 40 à 50% des jeunes, lutter contre l’exode rural en implantant des centres de formation professionnelle, des lycées techniques agro-pastoraux, des lycées techniques commercial et industriel dans toutes nos localités pour pouvoir orienter nos jeunes à l’auto-entreprenariat, ou à l’auto-emploi. Cela ne peut être réalité que si nous donnons les moyens pour que nos directeurs centraux, départementaux, nos inspecteurs puissent se rapprocher de plus en plus des collèges, des enseignants, pour une action pédagogique.
Sans les moyens, la directrice de l’Enseignement général secondaire peut aussi être dans une situation où elle n’arrive pas à sillonner les 850 collèges que nous avons. C’est un grand jour ce mardi 3 décembre 2013. Car, il s’agit d’un événement atypique, un événement qui apporte un début de solution à un certain nombre de difficultés que nous avons.

Quel est le lien entre cet événement et l’opération 120 jours pour équiper les Lycées et collèges que vous avez lancée entre temps ?

Le gouvernement du président Boni Yayi a répondu à nos doléances en nous dotant des moyens roulants, 22 véhicules pick up et véhicules légers ; 1200 ordinateurs avec des imprimantes et des systèmes de câblage pour permettre à nos enseignants et à nos élèves de découvrir le monde. Nos enseignants à qui nous avons donné des notions vont pouvoir faire découvrir le monde aux apprenants et leur administrer un apprentissage pour des recherches sur le net. Un analphabète aujourd’hui, ce n’est plus celui qui ne sait plus lire et écrire, mais c’est également celui qui ne maîtrise par l’outil informatique.
Le projet commencé avec une structure française appelée l’opération Sankoré, nous a permis d’avoir des ordinateurs Sankoré et avec le gouvernement qui a pris la relève en mettant plus de deux milliards francs CFA à notre disposition. C’est le lieu de remercier l’Ambassade de France au Bénin. En plus de tout cela, nous avons reçu des tableaux, des matelas, et nous avons reçu surtout le matériel pédagogique didactique, c'est-à-dire les documents, les livres et pouvoir doter certains de nos établissements des salles de laboratoire pour la pratique, les démonstrations des séries C et D. Tout ceci n’est qu’une première partie des matériels que nous avons livrés. Bon nombre de ces matériels sont déjà dans nos collèges et lycées que ce soit à Kika, dans nos lycées techniques commerciaux à Porto-Novo, dans nos lycées agro pastoraux à Djougou, N’dali. Ce n’est que le quart que nous avons livré. Mais, la remise des matériels roulants et des ordinateurs continueront jusqu’en janvier et mars 2014.
Nous aurons encore des tracteurs et des engins agricoles pour la préparation et la formation des agriculteurs modernes. C’est pour cela que d’ici le 16 décembre prochain, nous allons ouvrir deux centres d’initiation à la formation des créateurs d’entreprises, donc l’auto-entreprenariat.
Face à l’incapacité de trouver de l’emploi dans la Fonction publique, le gouvernement œuvre pour un partenariat public-privé, les 3P afin de permettre au secteur privé de venir à la rescousse du secteur public pour embaucher.

Une chose est de donner les matériels et équipements, une chose est que les formations suivent ?

Pour une bonne formation, nous allons à la réforme du système éducatif, une révolution. Car, le système éducatif béninois a connu plusieurs réformes. Les Béninois sont jaloux de leur système éducatif. La réforme au temps d’après l’indépendance, ensuite la réforme au temps de la révolution ou l’école égale unité de production pour les révolutionnaires, ensuite l’APC (Approche par compétence). Ce qui veut dire qu’il n’y a aucun système éducatif parfait au monde. Chaque système évolue selon le contexte, le temps et l’environnement.
En France, aux Etats-Unis, le système éducatif bouge. Eu égard à tout cela, l’on ne doit pas dire que le système éducatif est mauvais. Au contraire, c’est une remise en cause parce que le contexte nous l’exige et nous oblige à tenir compte de l’évolution du monde. Nous sommes aujourd’hui à l’heure des TIC, nous ne pouvons pas nous amuser en ne tenant pas compte des technologies dans l’éducation.
Aujourd’hui l’Enseignement technique et la Formation professionnelle coûtent excessivement cher, il faut renouveler les équipements, d’où l’opération «120 jours». Les équipements existants datent des années 50, 60. Or, la technologie a évolué dans ce secteur. Ce qui nous oblige à nous mettre en conformité avec ce que nous voulons faire.
Pour cette opération nous avons eu un succès mais tous nos donateurs étant en Europe et très loin de Cotonou, nous avons un problème de transfèrement des matériels qu’on nous a donnés et face à cela le gouvernement nous a donné des moyens pour pouvoir les amener.
Avez-vous pris des dispositions pour une bonne utilisation de ces moyens ?

La sensibilisation doit se faire à tous les niveaux pour que nous n’ayions pas à déplorer des actes de vandalisme autour des matériels. Nous avons fait des observations et des mises en garde. Le matériel roulant doit être assuré et ne doit pas être utilisé à tout vent. Il est vrai qu’il y a des restrictions. Cela ne doit pas empêcher de faire et de travailler comme d’ailleurs le font tous les ministres du gouvernement. C'est une exigence du chef de l’Etat qui veut que son pays soit un pays travailleur. Si nous ne montrons pas ce que nous faisons, qui va en parler ? Nous sommes dans un pays où ceux qui ne font rien, ce que j’appelle gestionnaires de rien, se permettent de dire que ceux qui font beaucoup de choses ne font rien.
Le bilan du chef de l’Etat est si important que les gens ne veulent pas voir tout ce qu’il fait. Les Béninois n’apprécient jamais un président en exercice. C’est quand il part qu’on l’adore. L’heure est venue pour valoriser la parole politique. La politique n’est pas un jeu de petit menteur, de petit démagogue. La politique c’est l’art de savoir attendre son tour, c’est l’art de savoir rester, c’est l’art de savoir partir. Ceux qui disent que le président Boni Yayi n’a rien fait iront me dire celui qui a réalisé les grands projets de bitumage de notre pays, l’implantation des usines agro-alimentaires, la construction des centres sanitaires et bien d’autres....

 Commentaires