La justice béninoise ne démord pas contre l’homme d’affaires Patrice Talon. Supposé commanditaire d’un coup d’Etat, l’ancien bras financier de Boni Yayi fait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt international. Ainsi, après le précédent qui est intervenu suite à la tentative présumée d’empoisonnement du président de la république, cette nouvelle initiative ne manque pas de susciter des commentaires au sein des analystes qui y voient une volonté affichée de la justice béninoise de voir le mis en cause répondre de ses supposés forfaits, même si les chances de voir cette ambition se concrétiser semblent bien minces.
Une initiative vouée à l’échec ?
Délivré à la suite de l’annonce de la tentative supposée d’empoisonnement du Chef de l’Etat, le premier mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires n’a pas prospéré auprès des autorités judiciaires françaises. Ainsi, plus de trois (03) mois après l’émission de ce mandat, Patrice Talon mène toujours une vie paisible dans l’Hexagone en dépit du fait qu’il a été écouté dans le cadre de ce dossier. Dès lors, pour nombre d’observateurs, la nouvelle initiative de la justice s’apparente à une relance du processus d’extradition émoussé par le « refus » de la France de donner une suite favorable à la requête du Bénin. Cependant, si une telle perspective ne manque pas d’imagination, ses chances de succès s’avèrent minces aux yeux des analystes. Cela est d’autant plus vrai que l’homme d’affaires constitue pour la France un véritable pourvoyeur de richesses à travers ses entreprises. Aussi, son extradition vers le Bénin s’avère-t-elle, à bien des égards, peu probable en dépit des accords de coopération existant en la matière entre les deux pays. Dès lors, les chances de voir aboutir ce deuxième mandat d’arrêt international sont presque nulles.