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Covid-19/ Instauration d’un cahier de présence au service administratif: Psychose à l’Assemblée nationale

Publié le jeudi 25 juin 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Le siège de l`Assemblée nationale du Bénin
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La pandémie liée au coronavirus continue d’étaler ses tentacules au Bénin. Car depuis quelques jours, le nombre de cas testés positifs à la maladie ne fait qu’augmenter. Conséquence, la psychose regagne du terrain. Pour donc pallier la propagation du mal, certaines structures et organisations instaurent plusieurs règles toutes allant dans le sens de la réduction du personnel, aux fins de limiter les contacts directs. Au nombre de celles-ci, on peut citer le télétravail ou encore la rotation. En ce qui concerne le Parlement béninois précisément son service législatif, c’est tout le contraire qui est observé. En effet, malgré cette crise sanitaire, le Directeur des services législatifs a instauré un cahier de présence, où tous les agents de ce service doivent, chaque matin, faire acte de leur présence dans ce cahier. Certes, l’initiative n’est pas nouvelle. Elle a été observée sous d’anciens présidents de l’Assemblée nationale. Mais elle a été suspendue sous la 7e législature. Que le président Louis Vlavonou veuille renouer avec cette pratique n’est pas le problème. Mais pourquoi maintenant, en pleine crise sanitaire du coronavirus, pandémie qui n’a d’ailleurs pas épargné l’Assemblée nationale. Les agents du service doivent, en voulant signer ce cahier, tous défiler vers le même endroit. Et, c’est là que réside la crainte d’autant plus que le risque pour qu’il y ait contacts est grand. Pis, ce qui rend davantage ces agents craintifs, c’est le fait que le Parlement a déjà enregistré son premier décès, relatif à cette maladie. Plus alarmant, c’est que tout le personnel en question, après ce cas positif décédé, n’a pas été dépisté. Sinon, après la désinfection du Parlement, c’est juste le personnel de soutien et les proches du cas décédé qui ont été dépistés. De ce fait, cela suppose que toutes les dispositions idoines pouvant leur garantir sans crainte des allers et retours en groupe et ce, avec contacts directs, ne sont pas totalement réunies. Pour ne pas en rajouter à la psychose qui peut déteindre sur le rendement de ces travailleurs à l’hémicycle, le Directeur du service administratif doit repenser sa décision. À défaut de se passer de cette règle en attendant des conditions meilleures pour son application, il doit alors, s’il veut maintenir la mesure, cogiter aussi sur d’autres solutions moins risquées et moins contraignantes pour le bonheur et la sécurité sanitaire de tout son personnel.

M.M
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