« C’est au nom de l’Etat béninois que cette procédure de demande d’extradition de Patrice Talon a été engagée. Donc l’échec de ladite procédure est de toute évidence celui de l’Etat béninois, et particulièrement celui du Président de la République qui doit comprendre désormais les heureuses limites de ses capacités de manipulation. Encouragé par des déclarations compassionnelles barbaresques de responsables politiques ou des danses stupides de solidarité ou de soutien au palais de la Marina de certains groupes de personnalités, Yayi Boni a confondu son rôle de prétendue partie civile avec celui de chef d’Etat ; le Bénin a dû dépenser à sa charge une fortune dans cette affaire, non pas pour les besoins véritables de notre pays, mais pour satisfaire les élucubrations d’un schéma essentiellement politique. Yayi Boni a fait tuer plus d’une vingtaine de concitoyens dans sa prétendue lutte contre la vente libre de l’essence. La vie de ces concitoyens est-elle moins importante que celle de Yayi? En effet, on fait comme si de rien n’était de la vie de ces Béninois jusqu’au jour où on dépose le tablier sans excuses ni regrets pour ces meurtres.»