Invitée récemment par l’Obs pour exprimer sa colère et son espoir au même titre que 15 autres artistes de renom dans un contexte de crise sanitaire liée au Coronavirus, la chanteuse béninoise, Angélique Kidjo a souligné que la culture n’est pas seulement du divertissement, mais aussi une identité et, également, une activité économique. Pour elle, les autorités gouvernementales qui ne prennent pas en compte le volet culturel dans ce cadre de la gestion des effets de cette crise font une erreur grave. « Les gouvernements qui ne soutiennent pas la culture commettent une grosse erreur. Sans culture, pas de société. Nous avons besoin de culture pour ne pas devenir fous », a-t-elle fait savoir avant de laisser entendre son coup de gueule à l’endroit des institutions. « Les institutions nous considèrent comme des saltimbanques, et quand on a besoin de nous, on nous sollicite. En fait, il n’y a pas de respect pour le métier d’artiste. En ce qui concerne les mesures, la France soutient les intermittents du spectacle, ce qui est bien, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que toute la filière artistique soit prise en considération, le théâtre, la danse, la musique, les musées, toutes les formes d’art », a recommandé la diva Angélique Kidjo. Par ailleurs, elle fait des propositions allant dans le sens de la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au niveau des salles de spectacles. « Il faut se pencher sur la façon dont on va utiliser les grandes salles : faut-il espacer les sièges, placer des distributeurs de gel alcoolique, distribuer des masques ? Tout doit être repensé, dans un dialogue avec les différents acteurs des arts du spectacle », a-t-elle suggéré.