Donner un sens à sa vie à travers les œuvres sociales, la défense et la protection de la femme et des enfants dans les zones rurales. C’est la mission que s’est assignée Hortense Lokossou Akakpo, Présidente de l’Ong Impact Action. Et pour réaliser son rêve, elle a dû braver la pluie et le soleil. Allons à la découverte de cette dame de fer.
S’il faut distinguer les femmes leaders au Bénin, Hortense Lokossou Akakpo en est une. Zélée et pétrie d’expériences, Hortense Lokossou s’est donné une renommée hors du commun au sein d’une Organisation non gouvernementale très connue sur toute l’étendue du territoire national et même au delà des frontières. Leadership, engagement, doigté, modestie, esprit d’équipe et capacité de communication très élevée sont entre autres des qualités qui caractérisent cette dame et qui lui ont permis d’être désignée Présidente de l’Ong Impact Action, une structure apolitique, à but non lucratif, qui intervient dans la sauvegarde des droits et la protection des femmes et des enfants, la lutte contre le Vih/Sida et les œuvres sociales.
L’expérience au rendez-vous !
De nationalité béninoise, Hortense Lokossou Akakpo, âgée de 31 ans et mère d’une fille, est née à M’Batto en Côte d’Ivoire où elle a démarré ses études primaires. En 2003, elle obtient son Bac D au Bénin et s’inscrit l’année d’après, en Sociologie. 3 ans plus tard, elle décroche sa licence en Sociologie. Curieuse, elle s’offre très tôt un stage de quelques mois au sein du groupe de presse Fraternité. Son engagement et son assiduité au travail lui permettent de collaborer pendant 3 ans au sein de cet organe. Elle enrichit progressivement son carnet d’adresses. Sous l’impulsion du Directeur Général du groupe de presse Fraternité, Malick Séibou Gomina, elle monte très rapidement les escaliers : Elle fait 6 mois de stage à la radio nationale. Suite à ce stage, elle fait ses preuves à la radio Fraternité Fm à Parakou.
Quelques années plus tard, elle obtient sa maîtrise et poursuit ses études de troisième cycle.
En dehors de ses randonnées journalistiques, Hortense Lokossou Akakpo bénéficie d’un poste à la cellule de communication de Plan-Bénin. Ensuite, elle collabore à maintes reprises avec l’Ong Wildaf, dont la coordonnatrice est Geneviève Boko Nadjo. Elle mène, de 2006 à 2012, plusieurs enquêtes de terrain, grâce aux cabinets de recherches, aux institutions nationales et internationale, telles que l’Insae, l’Oms, l’Unicef et Plan Bénin. D’ailleurs, son vœu le plus cher est de parvenir à ce qu’elle appelle « La sociologie de la communication ».
Objective, Hortense Lokossou ne trouve pas son plaisir dans son titre de Présidente, mais elle opte pour un travail d’équipe. « … Au travail, tous les membres sont au même pied d’égalité. Les considérations hiérarchiques ne sont pas dans mon langage…, et ainsi notre institution en sort grandie ».
Tenace et optimiste, Hortense Lokossou préfère persévérer dans la douleur. Car, selon elle, “la médiocrité, si nous la cultivons volontairement, peut devenir une forme d’orgueil intellectuel“. Trébucher constitue pour elle une sorte de recul pour mieux sauter. A ce titre, elle déteste le mot « pessimisme » qui se caractérise souvent par la paresse. « … Même si on a le dos au mur, il y a toujours une solution, une porte de sortie… Dans le silence, je continue toujours le combat… ». Et pour adopter le courant de pensée de Lao Tseu, Hortense Lokossou Akakpo veut rester humble et agir avec puissance.
Hortense, une fille ‘’têtue’’
« … Je suis un peu trop exigeante sur les bords, un peu rigoureuse, et j’aime qu’on me convainc avant de m’avouer vaincue. Quand je suis déterminée, J’aime jouer toutes mes cartes avant de me rendre compte que j’ai le dos au mur. Des fois ça marche très bien, des fois ça tourne mal. Mes amis pensent que c’est un défaut, que je suis un peu ‘’têtue’’ », affirme Hortense. Elle ne s’avoue jamais vaincue. « Et je me dis toujours comme dans un jeu de football, jusqu’à la dernière minute, les situations peuvent tourner en ma faveur. Je suis très déterminée quand je fais un choix et quand j’opte pour quelque chose », pousuit-elle.
Vie amoureuse, les premiers pas
Comme toute femme, Hortense Lokossou fait sa première rencontre très jeune, sur les bancs. « Au fait, c’était un exercice… on s’écrivait, on parlait même de ce qu’on ne maîtrisait pas… ». C’était un ami qui, entre-temps, a commencé à lui parler d’amour et ses paramètres. « On a fait nos enfantillages, comme on le dit ». D’ailleurs, cet homme est actuellement son compagnon de vie depuis environ 2 ans « J’ai un merveilleux mari, qui m’inspire beaucoup et m’amène à me battre chaque jour un peu plus. C’est surtout ce que j’aime en lui ».
Un heureux ménage
Au-delà de ses prouesses, Hortense Lokossou reconnaît que concilier les activités professionnelles et le ménage relève d’un parcours de combattant. « J’avoue que ce n’est pas facile. Pour une femme de terrain, j’étais déjà habituée. J’allais déjà sur le terrain et je faisais des enquêtes de deux ou trois mois. Je l’ai fait célibataire et aussi mariée.
Pendant que j’étais célibataire, c’était plus facile. Mais une fois mariée, c’est beaucoup plus difficile, parce que je ne me gère pas seule. Je dois aussi m’occuper de ma fille, de mon mari et des travaux ménagers…Je crois que c’est toute une organisation et quand ton homme te comprend, c’est facile. Mais le contraire laisse des goûts amers.… », dit-elle. Etant donné que le couple s’est défini des projets avant de s’engager, elle n’éprouve pas assez de difficultés à gérer son ménage. Il lui arrive parfois que son mari s’oppose à des sorties, quand il y en a de trop. Mais avec tact, elle le convainc. La vie en couple, selon elle, est parsemée d’embûches, mais il faut la vivre du bon côté.
