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Se déclarer opposant politique, la parade pour fuir la justice au Bénin

Publié le mardi 30 juin 2020  |  24 heures au Bénin
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© aCotonou.com par dr
Les opposants béninois
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Depuis quelques années, nombre d’acteurs politiques ont quitté le pays pour s’exiler en France ou ailleurs dans le monde. Le prétexte avancé par la plupart d’entre eux, est lié à leur opposition au régime du président Patrice Talon. On découvre dans leur rang, les anciens ministres Komi Koutché et Valentin Djènontin et l’ex maire de la ville de Cotonou et quelques personnalités en sejour de plaisance dans l’hexagone.

Pour ces derniers, c’est en raison de leur opposition au chantre de la Rupture et du Nouveau Départ qu’ils ont dû quitter le pays pour se retrouver à l’extérieur. Un prétexte que l’on peut facilement balayer du revers de la main car, des acteurs ne partageant pas les mêmes idéaux que le pouvoir en place sont dans le pays et mènent tranquillement leur vie. Mieux, des mouvanciers impliqués dans des dossiers de malversations, ont été jugés et condamnés. Le cas le plus étonnant est celui de l’ex préfet du département du Littoral, Modeste Toboula. Malgré son influence, il a été à quelques mois des législatives dernières, relevé de ses fonctions et traduit devant la justice. Un acte fort du pouvoir Talon jamais observé dans la gestion des affaires publiques, et qui témoigne de la rigueur du chef de l’État à sanctionner tout le monde, qu’on soit de son camp ou pas.
Par ailleurs, les militants du Parti communiste du Bénin (PCB), en vertu de leur opposition au régime du président Talon, comme les régimes précédents, n’ont pas encore été obligés de quitter le pays. Ils y sont et mènent comme à leur habitude, les débats sur divers sujets. Quel que soit le sujet, ils sortent à chaque fois un communiqué pour donner leur point de vue. Il en est de même des militants du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), seule grande formation politique de l’opposition, qui a pris part aux dernières élections communales et municipales et réussi à lever des sièges.
Cependant, les acteurs politiques dont l’exil a été la seule solution, observe-t-on, sont tous impliqués dans des affaires de détournement et de mauvaise gestion. Incapables de répondre de leurs actes devant la justice béninoise, il leur est difficile de revenir au pays.
Le cas des anciens ministres Komi Koutché et Valentin Djènontin est illustratif.
Le premier est condamné dans une affaire de détournement lors de son passage à la tête de la direction générale du Fonds national de la micro finance (FNM).
Le second quant à lui est impliqué dans la mauvaise des campagnes agricoles. Le Parlement a ordonné sa poursuite devant la Haute de Justice. Nonobstant ces faits l’ex Garde des Sceaux a été impliqué pour vol de documents administratifs. Des chefs d’accusation pour lesquels ils ont été tous poursuivis et condamnés par la justice béninoise.
Ainsi, l’opposition au régime du président Patrice Talon ne saurait être la cause du séjour de ces hommes à l’étranger. D"autres sont en séjour de plaisance car en conflit avec la loi, ils ont des difficultés à retourner au pays pour répondre des faits qui leur sont reprochés.



F. A. A.
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