L’Union fait la Nation (Un) a invité la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) à travailler à éviter au Bénin le démantèlement de sa démocratie. Hier jeudi 05 décembre à la tête d’une délégation, le Coordonateur général de l’Union, Lazare Sèhouéto est allé demander aux membres de la Haac de jouer pleinement leur rôle d’arbitre en ce qui concerne l’accès équitable des citoyens aux médias publics, notamment la Télévision nationale.
« La Haac en tant qu’arbitre ne joue pas son rôle. Il faut rappeler l’Ortb à l’ordre au plan déontologique », a déclaré le Coordonnateur général de l’Un hier au siège de l’institution chargée de la régulation des médias. Reçus en audience par la Haac, le député Lazare Sèhouéto et plusieurs membres de l’Un l’opposition ont déploré « le refus systématique » souvent opposé à leur regroupement politique par la Télévision nationale. A en croire la délégation de l’Union, l’accès aux médias publics ne saurait se restreindre aux rares reportages de moins de trois minutes réalisés sur certaines de ses activités. Selon elle, l’opposition est presque interdite d’antenne dans les médias publics.
Une réalité qui participe du « démantèlement de la démocratie au Bénin », a dénoncé Lazare Sèhouéto. Il montrera également que la Haac ne fait pas assez d’efforts pour éviter au Bénin cette menace qui plane sur lui. L’Union fait la Nation exigera par ailleurs que la décision n°98-050/Haac du 17 juin 1998 portant modification de la décision n°95-062/Haac relative à l’organisation de l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux médias du service public soit strictement appliquée.
« Si une décision qui est encore en vigueur ne peut pas être appliquée, il faut la rapporter », a laissé entendre le député Lazare Sèhouéto. En réponse aux préoccupations étalées, les membres de la Haac ont démontré qu’ils font déjà des efforts dans la régulation des médias. Pour le président de la Haac, l’initiative prise par l’Un est louable. La concertation et la confiance sont importantes pour une normalisation de la situation, indiquera Théophile Nata.