Sauf cataclysme, les Béninois iront aux urnes en 2021 pour élire celui qui prendra la destinée du pays pour le mandat 2021-2026. A neuf mois de cette échéance majeure, pas d’effervescence particulière, comme par le passé. Et pour cause, la disposition sur le parrainage constitue un handicap pour l’Opposition, tout comme le ‘’j’aviserai’’ du chef de l’Etat bloque les ambitions au sein de la Mouvance
Ira-t-il ou non ? Dans le rang de la Mouvance, prudence et hésitation sont de mise à neuf mois de la présidentielle de 2021. Les ambitions pour le fauteuil de la Marina ont du mal à s’éclore du fait du mythe qu’entretient Patrice Talon sur sa candidature ou non. A la promesse de mandat unique lors de la campagne présidentielle de 2016, le ‘’j’aviserai’’, prononcé au lendemain de l’échec de la première tentative de la révision de la Constitution, bloque les appétits pour le fauteuil présidentiel dans le rang des courtisans du chef de l’Etat. Il y a comme une hésitation à aller au charbon de peur de subir, peut-être, les représailles du chef qui n’a pas encore dit son dernier mot. On semble être suspendu aux lèvres du chef de l’Etat qui ne montre aucun empressement à libérer les énergies. Mais jusqu’à quand va-t-il entretenir le mystère et jusqu’à quand son entourage va attendre un hypothétique mot d’ordre ?
Du côté de l’Opposition, la source d’incertitude et d’hésitation a nom parrainage. Des noms circulent certes. En l’occurrence, celui du professeur Joël Aïvo. Mais l’inconnu reste le parrainage. Même si elle réussit à s’unir autour d’une personne, comment l’Opposition va-t-elle s’y prendre pour obtenir le parrainage nécessaire ? On a beau imaginer tous les schémas possibles, la réponse à cette question est une source de grande préoccupation. Du coup, aussi sérieux que peut être le candidat de cette Opposition ou toute autre candidature extérieure à la Mouvance, il n’y a pas beaucoup de Béninois qui entrevoient une fin heureuse. Cela est sans doute aussi à l’origine d’autres ambitions de candidatures qui ont du mal à se lancer, parce que ne voyant pas l’issue dans un pays où maires et députés sont presque tous membres des deux partis siamois qui se réclament du chef de l’Etat.