Beaucoup font le lien entre les inondations que connaissent certains quartiers du Grand Nokoué et le projet Asphaltage. Le refrain devient persistant pour des quartiers de Cotonou et de Calavi. Une confusion, selon des explications fournies par l’Agence du Cadre de Vie et du développement durable le 29 juin 2020. « Le projet Asphaltage n’a pas aggravé le phénomène de l’inondation dans les zones sujettes ces derniers jours à l’inondation. A l’analyse des causes, on se rend compte que l’inondation observée ces derniers jours est non seulement liée aux pluies exceptionnelles (250 mm de pluies en 15 jours contre 74 mm pour la même période en 2019). Mais surtout liée à l’absence de curage des ouvrages de drainage existants, au sous-dimensionnement où à l’inexistence de collecteurs dans ces zones. C’est le cas de la zone de Zogbadjè (autour du site d’IITA) où l’inondation est due à un bassin de rétention sous- dimensionné qui déborde au profit des averses exceptionnelles de ces derniers jours », a-t-on souligné.
Ainsi, le projet Asphaltage, même s’il contribue globalement à réduire le phénomène d’inondation dans les quartiers bénéficiaires, n’a pas pour vocation de remplacer les programmes d’assainissement pluvial prévus. Ce volet est surtout relié au Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou qui concerne, selon l’agence, la construction de 54 km d’ouvrages de drainage d’eau pluvial sur plus de 70% du territoire de Cotonou (200 Milliards de F CFA d’investissement) et le Programme d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires (8 villes, 100 km de collecteurs, 243 milliards d’investissement) sont prévus pour régler définitivement la question de l’inondation.
Cependant, l’Agence du cadre de Vie note l’existence de situations isolées, de difficultés de sorties d’eau de certaines habitations du fait de l’aménagement réalisé par le projet Asphaltage. « Il s’agit des habitations en contre-bas par rapport au niveau de la voirie réalisée. Ces situations qui ne sont pas du fait d’une erreur de conception sont liées à des contraintes techniques (nécessité de caler le niveau de la voirie hors d’eau, nécessité de se raccorder sur des caniveaux existants etc..). Un accompagnement technique est prévu pour aider les riverains concernés à mettre en œuvre des solutions adaptées à chaque situation au cas par cas », a précisé l’Agence.