La condamnation de Sévérin Adjovi à sept ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) relève-t-elle d’un dossier politique.
En réalité, l’ancien maire de Ouidah est condamné pour escroquerie et non paiement d’impôts.
S’agissant du premier dossier, l’escroquerie, il se fait que l’intéressé a vendu un immeuble avec titre foncier à un opérateur de téléphonie mobile. L’opérateur en question a soldé le montant de la transaction, et est entré en possession du titre foncier. Mais l’immeuble s’est retrouvé dans l’emprise des travaux de construction de l’échangeur de Godomey. Durant la procédure de dédommagement des propriétaires terriens, l’ancien maire de Ouidah s’est arrangé pour encaisser les indemnités d’expropriation. L’opérateur a alors exigé un remboursement des fonds. Une doléance qui est restée lettre morte pendant de longues années. Fatigué de le rappeler à l’ordre, l’ayant droit a alors porté plainte pour que justice soit rendue.
Dans la seconde affaire, Sévérin Adjovi doit des impôts suite à un redressement fiscal effectué en 2007. Il a engagé une procédure de contestation au tribunal, laquelle procédure a duré jusqu’en 2013. Par la suite, il a perdu tous les procès qu’il a engagés. Entre-temps, il a écrit au service des impôts pour signaler qu’il a cessé ses activités. Or, la loi prévoit des formalités en la matière. Par exemple, le paiement des arriérés d’impôts, le bilan de clôture, avant la cessation d’activités.
Il est donc clair que la condamnation de Sévérin Adjovi relève de démêlés liés à ses affaires amné pour escroquerie et non paiement d’impôts.