On en sait un peu plus sur les dégâts causés par les inondations de 2019. Ils ont été analysés au cours d’un atelier organisé par l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC). Il y a été souligné qu’au Bénin, les inondations deviennent de plus en plus sévères. « Celles de 2019 ont occasionné d’importants dégâts notamment 27 décès, 317576 personnes sinistrées et plusieurs hectares de cultures emportés », note-t-on dans les évaluations. Ledit rapport a été produit par une équipe pluridisciplinaire avec l’appui du Système des Nations Unies sous la coordination de l’Anpc.
L’une de principales causes reste l’occupation des zones inondables interdites d’habitation. A l’occasion, le ministre de l’intérieur Sacca Lafia a appelé les mairies à plus de responsabilité. « Je voudrais saisir cette opportunité pour demander aux maires de nos communes d’accompagner l’Etat central dans ces efforts de développement et d’amélioration de la gouvernance dans le domaine de la prévention et de la gestion des inondations en s’abstenant d’installer les populations dans les zones inondables et interdites d’habitation ou en les y empêchant », a-t-il martelé.
L’étude révèle aussi que pour l’année 2019, les dommages et pertes pourraient être évalués à 53, 29 milliards de francs CFA. Le secteur productif est le plus touché par ces inondations en particulier celui de l’agriculture. « Ainsi, 4899,1ha de cultures toutes spéculations confondues sont détruites. L’élevage et la pêche n’ont pas été épargnés par les effets de l’inondation. Plusieurs milliers d’animaux sont morts par noyade et d’importantes quantités de poissons ont été perdues par la destruction d’infrastructures piscicoles », souligne l’étude. Il faudrait mobiliser 72, 37 milliards pour les besoins prioritaires de relèvement et de reconstruction. Les zones les plus concernées sont les communes de Grand Popo, Athiémé, Aguégués, Zagnanado, Karimama et Malanville.