Pour assurer l’authentification univoque des cartes électroniques délivrées dans le cadre de la mise en œuvre de la phase pilote du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch), le Conseil des ministres a autorisé, mercredi 1er juillet, l’acquisition de 5 000 lecteurs de carte. L’outil permettra d’éviter les fraudes et autres couacs dans la mise en œuvre du projet.
Le Conseil des ministres a autorisé l’achat de 5 000 lecteurs de cartes électroniques, lesquelles ont été distribuées dans le cadre de la mise en œuvre de la phase pilote du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch). « La mise en œuvre de la phase pilote dudit projet a révélé la nécessité de procéder à l’identification des bénéficiaires par les moyens les plus appropriés, afin d’éviter des fraudes et autres irrégularités préjudiciables à sa pérennité », justifie le Conseil. Il rappelle que les cartes distribuées aux bénéficiaires sont électroniques, et pour en assurer l’authentification univoque, il est indispensable de recourir à des lecteurs adaptés aux fonctionnalités prévues.
C’est au vu de tout ceci et soucieux de rendre ce matériel disponible dans tous les centres de santé publics, que le Conseil des ministres a autorisé l’acquisition des 5 000 lecteurs. En outre, le Conseil informe que les ministres en charge de la généralisation du projet, ont été instruits afin que toutes les diligences nécessaires à l’achat desdits lecteurs soient accomplies.
Résultats prometteurs
A l’issue d’un point d’étape effectué en février dernier, par les cadres de l’Unité de gestion du projet Arch, il a été constaté que l’Arch porte de bons résultats. Le ciblage communautaire et les enquêtes socio-économiques effectués dans les sept communes retenues pour la phase pilote du projet ont permis d’enrôler à peu près 105 000 bénéficiaires. Ces personnes ont été identifiées et leur statut d’extrêmes pauvres a été validé. Sur le nombre total des personnes enregistrées, 89 899 ont reçu leurs cartes nationales biométriques depuis le 20 juillet 2019. A la date du 9 février passé, plus de 2 251 bénéficiaires ont obtenu une prise en charge sanitaire complète suivant le contenu du panier des soins dans les communes pilotes.
En termes de ressources affectées, la zone sanitaire Abomey-Calavi – So-Ava a reçu un prêt de 45 millions de francs Cfa de médicaments entre août 2019 et février 2020. Après réception, ces consommables ont été aussitôt positionnés dans les formations sanitaires. À la date du 9 février dernier, 1 682 bénéficiaires ont été pris en charge pour un coût global de 3,32 millions de francs Cfa.
De décembre 2019 à la même date du 9 février, 172 bénéficiaires ont été pris en charge dans la zone sanitaire Dassa-Zoumè-Glazoué. Ceci, pour un montant total de près de deux cent cinquante mille francs Cfa. Au niveau de la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké, 399 personnes ont été prises en charge pour environ quatre cent quatre-vingt mille F Cfa.
Au terme du point d’étape, le coordonnateur du projet Arch, Venant C. Quenum, avait exprimé toute sa satisfaction au regard de ces résultats. Actuellement, Venant C. Quenum et toute son équipe sont en mission d’évaluation du projet dans les sept communes pilotes en vue de sa généralisation.
Évalué à 313 milliards de francs Cfa, le projet Arch est un package de quatre services, à savoir, Assurance-maladie, crédit, formation et assurance retraite. L’Arch est initié par le gouvernement du président Patrice Talon dans le but d’apporter une réponse forte à l’état des lieux jugé critique en matière de protection sociale des acteurs de l’informel au Bénin.
Le projet cible plus de 2 468 254 bénéficiaires reconnus « pauvres extrêmes » et répartis dans 375 458 ménages. La population des bénéficiaires ayant le statut de « pauvres non extrêmes » estimée à 1 895 810 répartis dans 321 737 ménages va être partiellement prise en charge. La phase pilote de ce projet avait été lancée le 29 juillet 2019 à Glo-Djigbé dans la commune d’Abomey-Calavi.