Soupçonnée d’avoir succombé à la suite d’une contamination au coronavirus, une dame âgée d’environ 35 ans et mère de deux enfants a été inhumée, mercredi 1er juillet dernier, au cimetière communal de Lokossa, dans le Mono.
Suivant un protocole bien indiqué pour ces cas de décès, l’inhumation s’est déroulée en présence des directeurs départementaux de la Santé et de la Police républicaine et du procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa. Il a fallu cette forte mobilisation pour sécuriser l’inhumation en dissuadant la famille de la défunte qui a tenté de s’imposer pour s’occuper de la dépouille. Mais pour le directeur départemental de la Santé, le lien entre ce décès et la pandémie de Covid-19 reste à être confirmé par les résultats du prélèvement post mortem fait sur la dame.
Toutefois, rassure Etienne Hounkonnou, le directeur départemental de la Santé, les deux orphelins ainsi que le veuf et les autres personnes qui ont été directement en contact avec la défunte ont été dépistés et placés sous un traitement prophylactique.
Le décès est survenu dans la matinée du mercredi dernier à Dessa, un village de l’arrondissement de Houin à Lokossa. Dessa étant le village d’une partie de sa famille, la défunte y était revenue, samedi dernier, en provenance de la localité frontalière de Sèmè-Kraké. Elle aurait effectué ce retour dans un état de santé critique, selon quelques témoins.
La zone sanitaire Lokossa-Athiémé a enregistré, par ailleurs, deux autres cas confirmés dont un grave de contamination au coronavirus. Serge Toudonou, médecin-coordonnateur de la zone sanitaire, confie que le cas jugé grave a été référé à l’hôpital de zone d’Allada, centre spécialisé pour une prise en charge adéquate. Ces derniers cas portent à au moins 23, le nombre de personnes atteintes de Covid-19 dans le département du Mono.