Le ministre de la santé sur la télévision nationale ce dimanche. Benjamin Hounkpatin a fait un point d’étape de la lutte contre le coronavirus. 1300 cas ont été enregistrés à ce jour. Il pense néanmoins que le pire peut être évité si les populations respectent scrupuleusement les gestes barrières.
Face à la croissance du nombre de cas confirmés, le Bénin réalise plus de 1000 tests par jour. Pour en arriver là, il a fallu installer dans les douze départements, 14 laboratoires fonctionnels de microbiologie. En Afrique, rares sont les pays qui font mieux sur le plan du diagnostic décentralisé selon le ministre de la santé. Et il sera également possible dans les prochains jours de connaître son état de santé en ligne grâce à la digitalisation des tests. Benjamin Hounpkatin tente de rassurer ses concitoyens. Un dispositif tripartite permet de dire que le Bénin est sur la bonne voie en matière de dépistage précoce. Identification-prise en charge-Suivi. En ce qui concerne le premier volet, il est demandé à toutes personnes présentant des symptômes, même légers de se rendre sur l’un des sites de dépistage. Un appel émis en direction du centre d’écoute et de veille permet aux porteurs d’être identifiés. Les cas graves sont ensuite répartis sur les trois sites dédiés à cet effet. Il faut rappeler que le profil des personnes gravement infectées n’a rien à avoir avec ce qui se dit dans l’opinion publique. Toutes catégories de personnes ont été enregistrées à ce stade. Quid de la prise en charge ? Alertée, l’équipe d’investigation de la zone sanitaire se met en branle. Les cas qui ne présentent pas de danger apparent se traitent à domicile avec un protocole contradictoire initié de commun accord avec les propriétaires des lieux dans la sécurité des autres membres du ménage. « Chaque cas reçoit le traitement en fonction de ses spécificités. Sur les sites devant abriter les cas graves, un groupe de médecins composé de cardiologue, d’anesthésiste et de spécialistes de maladies respiratoires sont rompus à la tâche pour sauver le maximum de patients. Nous avons de plus en plus de cas graves. C’est la conséquence de la réalité d’une transmission communautaire due au non-respect des gestes barrières. De nouvelles mesures restrictives ne sont pas exclues », selon le ministre de la santé. Malgré tout, les béninois pourront pousser un ouf de soulagement bientôt.
Un pic attendu d’ici août
Certains ont imputé la recrudescence des cas confirmés à la tenue des élections, d’autres à la banalisation du mal à son éclosion par l’appareil étatique. Pour le gouvernement, il faut garder la tête froide et maintenir le cap. La plupart des cas détectés l’ont été dans le cordon sanitaire précédemment levé. Ce qui veut dire que le mal est bien circonscrit depuis le début. « La tendance observée ces dernières semaines peut être donc due à des facteurs climatiques notamment l’humidité. Plusieurs pays côtiers sont dans le cas », constate l’autorité. Il reste désormais que chacun puisse intégrer les gestes barrières en dépit de leur simplicité comme des mesures très efficaces contre un virus très mortel. Le pic pourrait être atteint entre Juillet-Août », poursuit le ministre. En effet, la faculté de transmission des malades s’étiole peu à peu. Actuellement, un malade contamine deux personnes qui en font de même avec leurs contacts et ainsi de suite. Avec la décrue en perspective, cette chaîne pourra se briser bientôt. Un malade ne pourra alors contaminer que moins de deux personnes.